Le Chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA et les dirigeants des organisations patronales (CAP, CGEA, Cipa, CNPA, Seve et Unep) se rencontreront, aujourd'hui, autour d'un déjeuner. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) M. Naït Abdelaziz parle d'une rencontre de coordination, conformément aux résolutions prises lors de la dernière tripartite, d'établir une rencontre mensuelle regroupant le Chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA et les dirigeants des organisations patronales. “Il n'y a pas d'ordre du jour précis”, affirme-t-il. Mais, souligne-t-il, il sera surtout question du Pacte national économique et social. Il s'agit de déblayer le terrain à une signature d'un tel accord qui aura une incidence sur la stabilité sociale durant le second quinquennat du chef de l'Etat. La rencontre d'aujourd'hui intervient dans un contexte particulier, marqué par l'annonce imminente d'un remaniement ministériel. Pour rappel, le gouvernement et les partenaires sociaux ont convenu d'élaborer le Pacte national économique et social dont la signature est prévue pour septembre 2005. Il a été décidé de mettre sur pied un comité-directeur, composé du gouvernement, de l'UGTA et des sept organisations patronales privées et publiques, qui se réunira, mensuellement, pour suivre et faire progresser ce dossier et un groupe de travail, composé des représentants des trois parties, chargé d'élaborer conjointement les études et les projections économiques et sociales et cela durant la période de mars à mai 2005, et enfin rédiger le projet durant la période du juin à août 2005. Le Chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA et les dirigeants des organisations patronales vont certainement discuter de la mise en place de ces groupes de travail et du contenu à donner à ce pacte. Les parties à la tripartite ont déjà procédé à une identification préliminaire des problématiques que pourrait prendre en charge le Pacte national économique et social. Il s'agit, entre autres, de ce que doivent faire les entreprises algériennes, de ce qu'elles peuvent demander aux pouvoirs publics, de ce que peuvent faire les opérateurs économiques nationaux et de ce que peut faire l'UGTA, pour le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale. Le Chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA et les dirigeants des organisations patronales vont aborder la question des allocations familiales. La dernière tripartite a décidé de discuter du calendrier applicable pour la reprise de dépenses liées aux allocations familiales par les employeurs, à l'occasion de la préparation du Pacte national économique et social. L'UGTA reviendra sûrement à la charge, concernant la révision des dispositions de l'article 87 bis de la loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail en raison du caractère restrictif qu'il donne de la définition du SNMG et qui fait que sa revalorisation demeure sans impact notable sur les niveaux des salaires versés par les organismes employeurs. Cette question a été également renvoyée à un groupe de travail tripartite. M. R.