Lors de la réunion de l'exécutif qui s'est tenue mercredi dernier pour l'évaluation du Pdau (Plan directeur de l'aménagement urbain), dans les quatre communes de Annaba, El-Bouni, El-Hadjar et Berrahal, le wali de Annaba, a déclaré avoir “pris la décision devant la nécessité de la situation de récupérer 520 ha de terres de la wilaya, qui avaient été accaparées par des personnes morales de façon illégale”. Cette décision, qui vise l'assainissement du foncier, en vue d'arrêter les grandes lignes du Pdau, va donner à ce dernier une véritable bouffée d'oxygène, quand on sait que la ville accuse un grand déficit en terrains d'assiette pour la réalisation des différents programmes urbanistiques à venir, visionnés à l'horizon 2020. M. Bensebbane Zoubir a fermement déclaré qu'il ne serait absolument plus question pour les entreprises étatiques (Urbain, Sider, Ferphos…) d'imposer leur diktat sur le foncier en réservant des surfaces foncières pour leur expansion, au détriment de la loi. “L'administration se doit de veiller à protéger ces terrains et à les affecter à des projets d'intérêts publics.” “Elli derha isselek”, devait affirmer le wali, ajoutant qu'il ne voulait pas critiquer les gestionnaires qui se sont succédé à la tête de la wilaya de Annaba depuis 1997, où de nombreux terrains ont été détournés de leur vocation initiale, après la signature du chef de l'exécutif. Les quatre axes d'aménagement des terres communales, objet de la réunion, ont été développés par les responsables du bureau d'études Urbain. Cependant, il semble qu'il reste encore beaucoup à faire de ce côté-là, vu les nombreuses contraintes qui se posent pour arrêter un plan directeur fiable, qui prenne en compte toutes les données sur le terrain et les enjeux socioéconomiques de cette zone, s'étendant sur une surface de 26.582 ha, avec une population de plus de 546 000 habitants (environ 80% de la population de la wilaya de Annaba), et qui sera, selon les prévisions, de 851 000 âmes d'ici 2025.Ce bureau d'études, qui avait mis en avant les nombreuses potentialités de la ville de Annaba, qui est la zone “mère” par rapport aux trois communes périphériques, une contrainte en vue de la centralisation des sites et la création d'une nouvelle ville au niveau de Hjar Diss, n'a pas réussi à convaincre et il a été invité à présenter des propositions de solutions aux problèmes existants sur le terrain “dans le respect des instruments juridiques, de l'environnement, de l'intégrité des terres agricoles, au lieu de se borner à recenser les contraintes”. Ce projet d'aménagement doit être le fruit d'une vaste concertation à tous les niveaux, à toutes les corporations impliquées et même aux citoyens, devait ajouter M. Bensebbane. H. M.