Pour meubler cette trêve, le Mouloudia d'Oran croisera le fer, cette après-midi, avec la JS Saoura dans une joute amicale qui se déroulera, incompréhensiblement, sans public. Alors que les supporters du club d'El-Hamri attendaient avec impatience la moindre information relative à une possible production de leur équipe favorite, voilà que la nouvelle de la programmation de cette rencontre face aux Sudistes de la Saoura à huis clos s'est officialisée hier, au grand désappointement de tous ceux qui espéraient voir à l'œuvre les coéquipiers de Rachid Ferrahi. Presque personne n'a, d'ailleurs, compris la finalité de cette "procédure du silence'' qui punit, en premier lieu, les amoureux du Mouloudia. Si le MCO devait se produire très prochainement en championnat à huis clos, l'on comprendrait aisément cette décision des responsables oranais. Si le futur adversaire en Coupe d'Algérie était un effrayant épouvantail de l'élite capable de se renseigner pour mieux contrer les plans de Moez Bououkaz, personne n'aurait crié au scandale. Or, le MCO recevra la modeste formation d'Oued Sly qui n'est, du reste, pas franchement connue pour la qualité de ses "espions'' ! La raison qui a incité les staffs technique et administratif du Mouloudia à user de cette arme du huis clos est, donc, à chercher ailleurs. Notamment du côté "craintif'' du président Belhadj Ahmed dit Baba d'une attendue réaction hostile du public au beau milieu de ce mercato trop décevant. Le président mouloudéen craindrait, ainsi, d'entendre des vérités crues pleuvoir des tribunes et gradins du stade Ahmed-Zabana, notamment après la libération à titre gracieux de l'attaquant Mohamed Amine Souibah et l'absence, pour l'instant, de toute recrue convaincante, notamment en attaque. Dans un registre parallèle, l'annonce d'un éventuel intérêt pour Mohamed Seguer ainsi que pour Bilel Mebarki a provoqué l'ire de beaucoup de proches de l'équipe. "On sait qui veut les imposer. On sait que ces pseudomanagers ne veulent que tirer profit de la situation actuelle, caractérisée par la faiblesse du président Baba et l'absence de réelles opportunités pour imposer leurs poulains contre d'importantes commissions. Et comme d'habitude, le grand perdant est le MCO. C'est pour cela qu'on refuse ces noms et qu'on dénonce cette manière d'agir'', pestera, d'ailleurs, à ce sujet un habitué du vestiaire mouloudéen. Rachid BELARBI