Le président a appelé les travailleurs à s'armer de l'esprit du 24 Février. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, un message à l'ensemble des travailleurs à l'occasion de la commémoration de la journée du 24 Février. C'est le représentant du président de la République, M.Mohamed Ali Boughazi, également conseiller à la Présidence, qui a lu le contenu de ce message en direction des cadres syndicaux issus de l'ensemble du pays et de nombreux travailleurs. L'événement a eu lieu à la faveur de la célébration de cette date historique à Skikda, en présence de Sidi Saïd, secrétaire général de l'Ugta. «Comme chaque année, je veux m'associer à votre célébration du 24 Février pour marquer les liens indéfectibles de solidarité entre vous tous et l'ensemble du peuple algérien. Le 24 février 1956 et le 24 février 1971 sont deux moments de mémoire vive du courage, de la détermination de l'esprit d'initiative et de la combativité de notre peuple uni dans l'adversité pour ouvrir grandes, dans l'effort, la discipline et l'acceptation des sacrifices, les portes d'un futur porteur d'espoir pour notre nation tout entière», a d'emblée fait part le représentant du chef de l'Etat. Par le biais de son représentant, le locataire d'El Mouradia a alors rappelé la forte connotation de la date du 24 Février avec les sacrifices des travailleurs et des initiateurs de l'Ugta, auxquels il n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage, notamment à son fondateur, le défunt Aïssat Idir, assassiné par les forces de répression coloniale, ainsi qu'aux initiateurs de la nationalisation des hydrocarbures et en particulier à son concepteur lucide et audacieux, le regretté président Houari Boumediene. Non sans louer plus loin le mérite d'autres nombreux martyrs, à l'instar de feu Abdelhak Benhamouda. «Notre pensée va d'abord aux militants et aux syndicalistes qui ont versé le tribut du sang et consenti le sacrifice suprême pour nous permettre, aujourd'hui, de vivre libres dans un pays, qui connaît certes des difficultés, mais dont personne ne peut contester la souveraineté et le libre arbitre», a encore souligné le Président dans son message. Auparavant, le chef de l'Etat n'a pas manqué de signaler le caractère émancipateur des deux dates que sont les années 1956 et 1971, en évoquant le combat unificateur et décisif mené par tout un peuple afin d'asseoir son indépendance, sa liberté et son mieux-être. Néanmoins, c'est dans cet ordre d'idées qu'il a invité les travailleurs à s'armer de l'esprit de ces dates charnières et de la même combativité qui aura permis de les sacraliser pour affronter les problèmes d'aujourd'hui. «Il s'agit, aujourd'hui, de rassembler nos énergies pour passer à une nouvelle étape de notre construction nationale dans un contexte international en pleine évolution. Cette nouvelle étape visera, en premier lieu, la consolidation et l'approfondissement de la réconciliation nationale par le renforcement de la souveraineté de l'Etat, qui doit être, chaque jour, toujours plus, l'Etat de chaque Algérienne et de chaque Algérien», a conclu le message du Président.