Il est à se demander si le syndrome de Stockholm ne s'applique pas aux algériens. Ont-ils développé une sympathie pour leur ex colonisateur ? Il est à croire que oui si l'on se réfère à certains évènements de cette Année 2017 et à la définition du syndrome de Stockholm qui est du à des mécanismes d'identification et de survie. Des étudiants algériens qui se présentent en masse et s'affolent devant les portes du CCF d'Alger, venant de différentes wilaya, à la demande de rendez-vous pour les tests de connaissances en français dans le but de compléter leur dossiers campus France. Des algériens qui font des demandes de visa verbales à Macron Lors de sa visite récente en Algérie, ceci rajouté aux foules de plus en plus grandissantes qui font la queue devant les portes du TLS; tout ceci n'est-il pas la preuve vivante de cette empathie nouée ? Il est aussi à se demander si le syndrome de Lima, qui est un syndrome similaire mais qui va dans le sens inverse, n'est pas aussi applicable à la France, sachant qu'un français sur treize est Algérien et qu'aucun régime français n'y a pu rien changer, même pas l'extrême droite, à cette présence massive. On se dit que le profit tiré de cette présence a engendré une contagion émotionnelle. Ayant vécu plus d'un siècle sous l'emprise de la France, les algériens ont fini par s'identifier à cette dernière, tantôt à travers de la haine, tantôt de l'admiration. Cette identification a toujours été enveloppée d'un Complexe d'infériorité nourrie par le complexe de supériorité de l'homme blanc et par la dominance du (ex) colonisateur. Cette identification ne s'est pas estompée avec l'indépendance, le complexe d'infériorité n'a fait que croitre Avec L'écart flagrant entre les deux rives de la méditerranée. Entre une ex colonie qui n'a rien fait d'autre de ses 55 années d'indépendance que dépenser ses ressources naturelles dans des causes transparentes à tout bon voyant et une France occidentale en pleine effervescence scientifique et intellectuelle, le choix de l'algérien est vite fait car, sur la rive nord, il a plus de chances de voir ses efforts de bon citoyen aboutir tout en vivant dans un cadre de Vie plus confortable. Encore plus si cet algérien est jeune. Qui dit jeunesse dit voir grand, rêver encore plus grand, croire que l'on peut tout faire, aller à grande vitesse et vouloir tout essayer. Mais pas facile d'être jeune en Algérie. Ce n'est un secret pour personne, l'Algérie est un pays ou la jeunesse ne trouve pas sa place. Des murs dressés par la société dans un premier temps à travers des tabous et des considérations archaïques puis par des contraintes matérielles et politiques qui mettent des battons dans Les roues aux jeunes et mettent leur volonté et détermination à terre. 2017 est-elle une révision des rapports entre les deux pays au passé sanglant ? Ou bien l'apparition des prémices d'une avant-garde guidée par une jeunesse qui veut changer les choses pour l'année 2018 ? Ou bien est-ce les deux ? Kahina BOUARABA Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/NOMAD (EPAU)