L'Egypte a proposé que la Banque mondiale joue le rôle de médiateur technique sur la question du grand barrage en construction de l'Ethiopie sur le Nil, a déclaré, mardi soir, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué. La recommandation a été faite lors d'un entretien, mardi, à Addis-Abeba, entre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, et son homologue éthiopien, Workneh Gebeyehu, a indiqué le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid, dans le communiqué. Les réunions d'un comité technique tripartite comprenant l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan sur le barrage de la Grande Renaissance (GERD) de l'Ethiopie ont été infructueuses au cours des dernières sessions, comme l'Ethiopie et le Soudan visaient aux bénéfices du barrage tandis que l'Egypte le considérait comme une menace à ses parts des eaux du Nil. "M. Choukry a souligné le caractère délicat de la sécurité de l'eau en Egypte et qu'il ne peut pas compter simplement sur des promesses et des remarques de bonne foi", a déclaré le porte-parole. En mars 2015, les dirigeants égyptien, éthiopien et soudanais ont signé un accord de coopération initial sur les principes du partage des eaux du Nil et de la construction du GERD, qui sera le plus grand barrage africain après l'achèvement. M. Choukry a souligné que l'Ethiopie devait respecter cet accord de coopération, dont les études préalables et un accord entre les trois pays avant l'achèvement et la mise en opération du barrage. "La partie éthiopienne a promis d'étudier la proposition de l'Egypte et de répondre au plus vite possible", a déclaré le porte-parole égyptien, notant que l'Egypte transmettrait la proposition au Soudan dans les prochains jours. La récente réunion du comité technique tripartite sur le GERD, incluant les ministres de l'Irrigation égyptien, éthiopien et soudanais, n'a pas pu approuver le rapport d'introduction d'une société de conseil sur les effets du barrage sur les deux pays en aval, à savoir l'Egypte et le Soudan. L'Egypte s'inquiète de sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau en provenance du Nil dans le contexte de la construction rapide du GERD. L'Egypte et le Soudan ont rejeté en 2010 un accord sur le partage des eaux du Nil signé par un certain nombre de pays du bassin du Nil, car les deux pays pensaient que l'accord affecterait leur part annuelle habituelle des eaux du fleuve. R. I./Agences