#Balancetonporc, #metoo ... des hashtags qui ont marqués le dernier trimestre de l'année 2017, que vous avez probablement lus voir utiliser ? Des 4 coins du globe des femmes anonymes ou célèbres se sont unis autour de ces mots-clés pour dénoncer les agressions sexuelles : verbales et physiques qu'elles ont subit. Un effet boule de neige sans précédent qui est né suite à l'affaire Weinstein. Le 5 octobre 2017 signa la chute du pape du cinéma indépendant américain, un pionnier mais aussi une figure toute puissante d'Hollywood : Le producteur Harvey Weinstein. Sous son financement des pépites du septième art ont étés produites, des films tels que : Pulp Fiction un classique de Tarantino mais aussi une trilogie qu'on ne présente plus : Le Seigneur des Anneaux. C'est plus de 30 années d'Omerta qui ont étés rompus, la nouvelle a prit tout le monde par surprise car le personnage est connu pour être un fervent défenseur des droits des femmes rien qu'en Janvier 2017 il prenait part à une marche féministe en marge d'un festival américain, et Juin de la même année c'est 100 000 dollars de don versés à une université pour organiser un département d'études féministe. Et là, choc : Angelina Jolie, Cara Delvigne, Léa Seydoux et bien plus de femmes encore actrices populaires ou non, l'accablent de leur témoignage d'un rendez-vous professionnel ayant dérapé et dans un certain cas se concluant par un viol. Lorsqu'on lit ça, on ne peut faire que le parallèle avec Tartuffe personnage de Molière moralisateur en public et prédateur en privé, mais la comparaison n'est pas juste. Dans cette pièce tout le monde a intérêt à ce que Tartuffe soit démasqué, en revanche à Hollywood Weinstein n'a jamais été dénoncé : riche, influent, puissant ? Tant de paramètre qu'ils l'ont mit à l'abri. Quentin Tarantino lui-même a avoué être au courant de ses agissements depuis des années, et regrette aujourd'hui ne pas avoir fait plus. Ce que nous apprends cet événement c'est que face à la bassesse nous sommes tous complices, l'histoire retiendra peut-être que cette affaire a marqué d'une certaine manière un tournent décisif dans le mouvement de libération de la parole contre les violences sexistes. La réalité est plus cruelle que la comédie de Molière, parce que les Tartuffe qui nous entourent sont démasqués depuis longtemps, simplement c'est nous qui ne faisons rien et comme nos actes déterminent notre identité, celui qui ne fait rien finit par n'être personne. Camelia BOURAHLA (Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC) )