Structure Kaouche, un quartier de la commune de Chéraga, abrite, depuis près d?une année, un Centre intermédiaire de santé mentale (Cism). Ce centre, rattaché à l?hôpital de Chéraga, a pour vocation la prise en charge psychosociale, extrahospitalière. Y exercent plusieurs compétences : un psychiatre, un psychologue, un ergothérapeute et un infirmier. Le centre s?occupe essentiellement de patients âgés entre 18 et 35 ans qui ont des difficultés de resocialisation. Souvent schizophrènes, atteints généralement de troubles du comportement, ces malades sont envoyés par leur psychiatre traitant, notamment des secteurs de Chéraga, d?Alger-Centre et de Bab El-Oued ou après leur hospitalisation. «Grâce aux efforts du Cism, le patient n?est plus délirant et il est un peu plus stabilisé en comparaison à la première consultation», déclare le Dr Nedjari, maître-assistant de santé mentale et responsable du Cism de Kaouche. «Nous l?aidons à réhabiliter ses capacités à travers des ateliers de stimulation», ajoute-t-il. Plusieurs ateliers ont été ouverts au profit des malades : d?ergothérapie pour réapprendre aux malades à se socialiser ; d?éducation au traitement pour y accéder facilement ; interpersonnel pour la relation avec d?autres personnes ; de stimulation et d?habilité sociale ; d?informatique (manipulation de l?outil informatique) ; d?hygiène corporelle, faire seuls des démarches sociales comme le retrait de leurs papiers administratifs au niveau des APC, un atelier d?art culinaire et le sens de dégustations et enfin bientôt, l?activité sportive fera partie du lot. Les familles des malades sont, elles aussi, accueillies pour les sensibiliser de la vraie prise en charge du malade. Des visites périodiques chez les malades en parallèle entrent également dans le programme du Cism de Kaouche : l?équipe rend visite au patient et se rapproche le mieux de son milieu tout en suivant le programme de la NAP (injection à action prolongée) qui se donne mensuellement, surtout si le patient s?absente le jour de cette injection. «L?accompagnement est nécessaire surtout avec l?aide de la PAM (association des parents et amis des malades mentaux). Nous avons remarqué que le facteur de la rechute enfonce davantage le malade dans sa désocialisation. L?un des objectifs du Cism est d?éviter au malade de rechuter et de revenir à l?hôpital et lui apprendre à affronter le regard des autres», réitère Nedjari. «L?idéal est de leur réapprendre à vivre avec les autres», selon le Pr Kacha.