Faisant suite aux déclarations du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, accusant le président de la FAF de "menteur" quant à ses absences répétées aux réunions initiées par la FAF, cette dernière a publié hier un communiqué dans lequel elle affirme que "l'absence de M. Kerbadj à la réunion entre le président de la FAF et les présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 n'est pas un mensonge. La FAF n'a, à aucun moment, indiqué qu'une invitation lui a été adressée, mais sa présence à la réunion relève de l'évidence vu que ces clubs dépendent directement de la LFP qu'il préside. Soit dit en passant, M. Kerbadj n'évoque pas le fait qu'il n'a invité aucun représentant de la FAF à la réunion qu'il avait tenue avec les présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 alors même que la Ligue de football professionnel agit par délégation de la FAF. L'absence de M. Kerbadj à la réunion du bureau fédéral du 26 juillet 2017 n'est pas un mensonge. Il y a été invité par un mail en date du 16 juillet 2017, soit bien avant son départ à l'étranger, mais il n'a ni répondu favorablement ni mandaté un des représentants de la LFP. L'absence de M. Kerbadj à la première réunion du président de la FAF avec la direction de la Cnas n'est pas un mensonge. Alors qu'il avait assuré la veille au soir qu'il y serait présent, il ne s'est pas présenté, déléguant à sa place le vice-président de la LFP, M. Faouzi Guellil, sans même prendre la peine de s'excuser de son absence auprès de la FAF. (..) Les protestations de quelques présidents de clubs de Ligue 1 quant au calendrier du championnat de Ligue 1 ne sont pas un mensonge. Elles ont été exprimées au cours de la réunion entre le président de la FAF et les présidents des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, à laquelle le président de la Ligue de football professionnel était absent. Le plus intrigant est que des personnes malveillantes ont fait croire à certains de ceux qui contestent ce calendrier que c'est la FAF qui l'a confectionné, ce qui est complètement faux puisque l'organisation des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 relève de la Ligue de football professionnel. L'accumulation des dettes des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 auprès de joueurs et entraîneurs, suivant la situation établie par la chambre de résolution des litiges (CRL), n'est pas un mensonge. Si les règlements devaient s'appliquer dans toute leur rigueur, non seulement 22 clubs devraient être interdits de recrutement durant cette période de transferts estivale, mais certains d'entre eux devraient se voir défalquer des points par la commission de discipline. Malgré l'absence du président de la LFP lors de la dernière réunion du BF où il devait être entendu, entre autres, sur ce point, le bureau fédéral a consenti à accorder un délai aux clubs endettés jusqu'au 15 décembre prochain, date du début de la période des transferts hivernale, afin de régulariser les joueurs et entraîneurs créanciers, faute de quoi les règlements seront appliqués à leur encontre", souligne le communiqué de la FAF. Et d'ajouter : "Il est loisible de constater, en revanche, que c'est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant ne pas avoir été invité à la réunion du BF du 26 juillet dernier puisqu'un e-mail d'invitation lui a été envoyé le 16 juillet 2017, soit plusieurs jours avant son départ pour l'étranger. C'est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant que le problème des arriérés de cotisations avec la Cnas avait été réglé du temps du précédent président de la FAF avec la signature d'une convention. La convention en question, dont nous détenons une copie, est vide de sens puisqu'aucune disposition concrète pour le règlement des arriérés n'y est mentionnée. C'est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant qu'il a toujours envoyé M. Faouzi Guellil aux réunions tenues avec la direction de la Cnas. M. Guellil s'est vu interdire par M. Kerbadj d'assister à la troisième réunion, la plus importante car ayant débouché sur un accord écrit sanctionné d'un procès-verbal. C'est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant relever une contradiction dans l'attitude de la FAF puisque, selon lui, rien ne lui est reproché dans le compte rendu de la dernière réunion du BF alors que des explications lui sont demandées dans le communiqué rendu public par la FAF en date du 28 juillet 2017. Dans le compte rendu de la réunion du BF, il est clairement mentionné que M. Kerbadj n'était pas présent à la réunion du bureau fédéral sans s'excuser ni mandater un membre du bureau de la LFP pour le remplacer et que le bureau fédéral déplore cette situation et appelle à clarifier rapidement la situation de la Ligue de football professionnel vis-à-vis de la FAF. C'est plutôt M. Kerbadj qui ment en prétendant que le président de la FAF devrait se contenter de gérer la FAF et qu'il ne veut plus avoir affaire à lui. L'article 1-2 des statuts de la Ligue de football professionnel mentionne que la LFP ‘agit par délégation de la Fédération algérienne de football à laquelle elle est affiliée dans le cadre des prérogatives que lui confèrent les présents statuts'." Pour conclure, la FAF estime que "c'est à se demander si ce comportement qu'on ne connaissait pas à M. Kerbadj n'obéit pas à une stratégie décidée dans l'ombre par des commanditaires qui cherchent le pourrissement. Cela dit, la FAF ainsi que la famille du football et l'opinion publique ne peuvent qu'être satisfaites que le président de la Ligue de football professionnel se mette enfin à s'exprimer sur des sujets brûlants du football algérien sur lesquels il ne s'était pas beaucoup inquiété par le passé. Nous espérons que, dorénavant, la LFP s'attellera à l'application stricte de la réglementation et des textes plutôt qu'à se perdre dans des polémiques calomnieuses dont ni elle ni le football professionnel algérien ne sortiront grandis. Enfin, et soucieuse d'entourer le football algérien de la sérénité voulue dans le processus engagé pour sa relance, la Fédération algérienne réitère sa disponibilité à travailler en étroite collaboration avec la Ligue de football professionnel, mais dans un cadre clair, responsable et serein", ce qui, en d'autres termes, veut dire que Zetchi ne va aller jusqu'à annuler la décision délégation à la LFP pour justement ne pas aller au... pourrissement.