À l'occasion de ce qu'ils ont appelé "marche de la dignité", quelques dizaines de médecins résidents comptent se rassembler, demain, dimanche, dans l'enceinte du CHU Ibn Badis de Constantine. Ces derniers sont appelés à cesser le travail à 9h 30, et ce, dans une démarche visant à se solidariser avec leurs confrères "violemment réprimés", mercredi dernier, à Alger. Hier, nous avons rencontré sur les lieux, quelques médecins résidents qui n'ont pas manqué, en effet, d'exprimer leur indignation quant aux événements de ces dernières 48 heures, alors que "les manifestants n'avaient pour seul objectif que de faire entendre leur voix pacifiquement", nous disent quelques-uns de nos interlocuteurs. D'autres, par ailleurs, préfèrent regarder passer les grévistes et rechignent même à s'associer au mouvement. "Nous sommes en 5e année de résidanat en chirurgie générale, la plupart de nos confrères ne savent même pas faire une appendicectomie, le seul moyen de faire valoir nos compétences c'est le service civil", explique Khalil. Aimen, un autre résident au service du CAC, abonde dans le même sens, en affirmant, quant à lui, que "cette grève n'a pas lieu d'être, car les raisons avancées par les grévistes, entre autres, les conditions de travail dans le Sud, sont des arguments fallacieux". Et c'est l'avis d'une grande majorité de résidents à Constantine. Pour preuve, tous les services fonctionnent normalement et aucun mouvement de protestation n'a été observé ces dernières semaines. LYNDA NACER