Loin d'avoir été découragés par l'opération "coup-de-poing", qui a visé leurs confrères d'Alger, les médecins résidents dépendant du Centre hospitalo universitaire Ibn Rochd d'Annaba, se disent déterminés à poursuivre le mouvement de protestation en cours, et ce, jusqu'à satisfaction totale de leur plateforme de revendications, persistent-ils. Menés par Abdelkrim Boulatrous, le secrétaire général de la section locale du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), des praticiens des différents EHS, des professeurs et des maîtres assistants auxquels se sont joints des étudiants de l'Inesm d'Annaba, ont observé un mouvement de grève de deux heures, jeudi matin, devant ledit CHU Ibn Rochd, pour exiger la libération immédiate des médecins résidents arrêtés lors du sit-in réprimé d'Alger. "Nous avons suspendu le service minimum, gardes et services des urgences, entre 10h et midi, mais nous avons repris le travail dès que nous avons appris que nos camarades interpellés à Alger ont été finalement libérés par les services de sécurité", indique Abdelkrim Boulatrous, en soulignant que ce rassemblement s'est déroulé dans le calme. Notre interlocuteur signale que 25 médecins résidents, dont lui-même, ont participé à la manifestation, qui a eu lieu à l'intérieur du CHU Mustapha-Pacha d'Alger, mercredi et qu'il a rejoint Annaba, le jour même pour organiser le rassemblement, qui devait avoir lieu le lendemain. Regrettant la brutalité qu'ont opposée les pouvoirs publics à la manifestation pacifique des confrères d'Alger, Abdelkrim Boulatrous soutient que l'intervention musclée des forces antiémeutes n'était pas nécessaire du tout. "Notre démarche est juste et nos revendications légitimes et c'est la raison pour laquelle nous sommes résolus à les faire aboutir quoi qu'il nous en coûte", conclut-il. A. Allia