"On ne peut pas sacrifier l'environnement de tous à son petit confort personnel", précisera le wali de Annaba. Le placement, aussi bien toute antenne parabolique que des climatiseurs sur la façade des immeubles donnant sur la plus grande place publique de Annaba, à savoir le cours de la Révolution, est formellement interdit. C'est ce qu'a décidé Mohamed Salamani, wali de Annaba, lors de sa visite de travail et d'inspection du projet de la réhabilitation du vieux bâti de cette wilaya, précisant à ce sujet qu'"on ne peut pas sacrifier l'environnement de tous à son petit confort personnel". En effet, après avoir pris connaissance de l'avancement de l'opération, en l'occurrence du lot n°1 devant cibler les immeubles des rues Ibn-Khaldoun et Asla-Hocine, le chef de l'exécutif de la wilaya de Annaba a donné des instructions fermes dans ce cadre. D'ailleurs, il n'a pas arrêté de marteler en direction des responsables d'ôter également au fil de l'opération de réhabilitation les paraboles et climatiseurs déjà installés, lesquels donnent à cet espace, considéré vitrine de la Coquette, une image des plus ternes. Il a, dans ce cadre, invité les responsables à trouver une solution urgente pour l'installation des paraboles collectives et les climatiseurs à l'intérieur des immeubles. Toujours en matière de maintien et de protection de l'unité architecturale et esthétique des bâtiments, le wali a exigé également le respect strict par les propriétaires des magasins des arcades du cours de la Révolution un devant unitaire de leur commerce. "Il faut se débarrasser des stores marquises des magasins qui pullulent au niveau des arcades, et dont beaucoup sont dans un état avancé de clochardisation. On ne peut pas espérer une ville connectée avec de tels combles. Je ne tolérerai aucune atteinte aux parties communes ou à l'aspect extérieur de l'immeuble." Pour sa part, Farid Merabet, P/APC de Annaba, a tenu à préciser, par la même occasion, qu'une large opération de sensibilisation au profit des locataires pour le respect des normes en vigueur est en cours. Aux yeux du 1er magistrat de la commune de Annaba, la règle en la matière est claire et simple. "Tous les éléments en façade doivent s'intégrer à l'architecture des immeubles", affirme-t-il. Les paraboles comme les climatiseurs doivent d'ailleurs être implantés à l'intérieur des immeubles plutôt que sur la façade. Et ceci ne se limite pas aux seuls climatiseurs et paraboles, les commerçants doivent éradiquer définitivement les stores marquises qui sont dans un état lamentable. À noter que l'opération de réhabilitation du vieux bâti en question, dont le taux des travaux d'avancement est de l'ordre de 10%, ciblera 9 immeubles d'un total de 130 logements. B. BADIS