Le parti de Benflis constate "l'exacerbation des rivalités entre des cercles du pouvoir qui s'activent à s'affaiblir les uns les autres dans la perspective de l'élection présidentielle". Le parti Talaie El-Houriat d'Ali Benflis dénonce le pacte partenariat privé-public signé entre le gouvernement, le partenaire social et le patronat, s'exprimant dans un communiqué de son bureau politique réuni hier, cela d'autant plus que ce pacte laisse une marge qui risque de conduire à une dérive au lieu que la rencontre serve à la mobilisation des investissements. Pis encore, relève le BP du parti, la stratégie du gouvernement est caractérisée par la tergiversation, "la volte-face et le revirement déroutants en matière de choix et de décisions économiques". Cela en plus de la perplexité que ces choix ont provoqué chez les partenaires, ils ont été adoptés en dehors des cadres légaux devant les légitimer dans ce contexte de crise économique. Aucune institution élue n'a été, relève le BP de Talaie El Hourriat, consultée à ce propos. Aussi, est-il mis l'accent sur cette pratique anormale du gouvernement qui consiste à revenir sur des décisions qui n'attendent que l'approbation de l'Assemblée nationale. Ce qui est un signe, selon le parti, de l'incohérence du gouvernement. Le parti insistera particulièrement sur le pacte partenariat privé (PPP) qui a été signé sans qu'aucun débat n'ait été suscité pour lui donner une légitimité. D'où cet idée que ce pacte est le fruit de la non-transparence, de l'absence de crédibilité qui déteint sur le mode de gouvernance qui fait fi des institutions élues. "Il est à craindre que le PPP, tel qu'annoncé, n'ouvre la voie à toutes les dérives, notamment le détournement de cet ‘instrument' au profit de milieux d'affaires proches du pouvoir. L'ouverture du capital, notamment par le recours à la procédure de gré à gré, risque de se transformer en positions de rente, une manière pour le régime en place en quête de soutien et d'allégeance, à l'approche de l'échéance électorale présidentielle, de permettre à ses clientèles d'accéder par ce biais à l'appropriation d'actifs et d'éléments du patrimoine appartenant à la collectivité nationale, notamment les actifs fonciers que les entreprises nationales peuvent encore offrir, et de donner ainsi une couverture légale de ce qui serait l'accaparement du patrimoine public par le privé", est-il indiqué dans le communiqué. Dans le même sillage, le parti critique la démarche du gouvernement en matière d'importations "qui risque de générer des pénuries", notamment en intrants, et qui favoriseraient la contrebande et le marché parallèle. Même constat sur le montage automobile présenté comme une industrie mais qui "tient plus de l'importation que de la fabrication comme un axe important de la stratégie industrielle et relève le manque de transparence dans la sélection des opérateurs habilités à opérer dans ce secteur, qui laisse supposer un choix politique pour faire bénéficier des clientèles du pouvoir en place d'une rente protégée en leur permettant de se livrer au montage automobile, sans concurrence et sans l'obligation d'exporter". Ce qui suppose, selon le BP du parti, que cette stratégie du gouvernement est dictée par un lobbying clientéliste. Au plan politique, enfin, le BP de Talaie El-Houriat constate "l'exacerbation des rivalités entre des cercles du pouvoir qui s'activent à s'affaiblir les uns les autres dans la perspective de l'élection présidentielle" et exprime ses craintes "pour la menace que cette pollution de la vie politique fait courir à la stabilité et la sécurité nationales". Djilali B.