Cet établissement a accordé des prêts de ce type à 4 000 postulants. Après avoir traîné des déficits successifs, la Banque de développement local (BDL) renoue avec les résultats bénéficiaires. “Le bilan pour 2001 affiche un résultat positif”, nous déclare M. Amar Daoudi, P-DG de cette banque, laquelle a connu, ces dernières années, une situation financière peu reluisante. Le redressement de cette banque via une nouvelle politique d'organisation a, en fait, commencé en avril 2000 et a touché l'ensemble des structures. L'accent a notamment été mis en priorité sur l'assainissement financier, aujourd'hui réalisé à 95%, poursuit M. Daoudi qui signale que “pas moins de 1 400 EPE dissoutes” risquaient, de par l'ardoise laissée, de menacer “jusqu'à la survie de la banque”. S'arrachant à ces difficultés, la BDL arrachera l'agrément de la Banque d'Algérie à titre de banque commerciale, évoluant suivant les règles universellement admises. Le feu vert de l'autorité monétaire ayant valeur de reconnaissance en terme de crédibilité coïncidera avec le développement d'une filiale d'actions commerciales initiées par la BDL en 2002. Renforçant sa présence sur le marché, l'institution que dirige M. Daoudi s'investira en direction des particuliers, notamment à travers les crédits à la consommation et surtout le crédit immobilier, bâti autour d'une approche de facilitation et de diversification. Un intérêt particulier est accordé par la BDL au crédit immobilier sous toutes les formes et formules. De l'achat de logements neufs, autoconstruction, travaux d'aménagement particuliers, la gamme est aussi appuyée par le concours combiné avec la CNL. Sur un peu plus de 2 ans, cette banque a financé pour 3 milliards de DA, représentant un total de 4 000 bénéficiaires répartis sur le territoire national. Ces statistiques révèlent qu'en majorité, les particuliers ont opté pour la formule de l'autoconstruction. En moyenne, chaque bénéficiaire a récolté un financement BDL de près de 1 million de DA. En terme d'évolution, traduisant l'engouement relevé sur ce produit, il ressort que de 32 millions de DA accordés en 2000, le chiffre passe à 465 millions de DA en 2001 pour atteindre les 2 milliards 400 millions de DA en 2002. “Le crédit immobilier est un créneau porteur et générateur de ressources”, dira en substance le n°1 de la BDL, expliquant cette ascension par les orientations données à travers le réseau à l'effet de faciliter et capitaliser ainsi ce produit. Il révélera en outre que sa banque reste à l'écoute de la PME-PMI, “qu'elle soit publique ou privée”. De 1 milliard 700 millions de DA accordés à ce secteur en 2001, la BDL est passée, en 2002, à un niveau de crédit de plus de 4 milliards de DA, à titre de financements d'investissements répartis sur les minoteries, semouleries, hôtellerie, industrie agroalimentaire, etc. En somme, 2002 aura “permis de reconquérir une autre image pour la BDL”, d'autant que celle-ci est intégrée dans le programme Meda préconisant des solutions de mise à niveau. “Nous espérons maintenir le rythme en 2003 afin de conforter nos parts de marché et renforcer notre position sur l'immobilier et la petite promotion immobilière”, indique notre interlocuteur insistant sur la nécessité d'améliorer qualitativement les services, à travers des actions de modernisation et la généralisation de l'outil informatique. Il dira que dès cette année, la BDL assurera, en temps réel, le traitement des opérations de base (retraits à distance, virements, mise à disposition, etc.) sur l'ensemble de son réseau et ce, en prévision de l'intrabancarité attendue. En clair, mentionnera M. Daoudi, “on veut fidéliser notre clientèle et développer à son égard une politique de partenariat et de conseil”. Celle-ci annonce aussi l'année 2003 pour la poursuite du processus de crédits aussi bien immobiliers que ceux liés à la consommation, deux produits sur lesquels la BDL veut s'affirmer en pionnier. A. W.