Le ministère du Commerce a tenu à faire une clarification sur les produits interdits à l'importation, assurant que les pièces de rechange pour automobile ne sont pas interdites. Dans un communiqué publié jeudi, le ministère a indiqué qu'il n'a jamais été question de suspendre l'importation des pièces de rechange, "indispensables" à la maintenance du parc automobile roulant. Selon le ministère du Commerce, l'encadrement des importations récemment établi, concerne "uniquement" les kits de montage destinés à la construction des véhicules automobiles. Seuls les constructeurs automobiles, dûment agréés par le ministère de l'Industrie et des Mines, sont autorisés à effectuer les opérations d'importation, précise le ministère du Commerce. D'après le contenu du communiqué, l'interdiction d'importation ne touche que les collections CKD et SKD pour les usines de montage de véhicules en Algérie initiées par des opérateurs économiques non agréés et que seuls les opérateurs économiques ayant reçu un agrément définitif établi par le ministère de l'Industrie et des Mines, sont autorisés à importer les collections CKD et SKD destinés aux industries de montage. À travers cette mesure qui ne touche nullement les importations de pièces de rechange destinées à la maintenance du parc automobile roulant, les pouvoirs publics comptent mettre le holà à l'importation des kits, qualifiée de déguisée. Pour rappel, en marge de l'inauguration de la 26e édition de la Foire de la production algérienne, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait déclaré : "Si on a arrêté d'importer 500 000 véhicules/an, soit 6 milliards de dollars, ce n'est pas pour importer 600 000 ou 800 000 kits aujourd'hui", ajoutant que "nous n'allons pas consommer toutes les devises de l'Algérie en important des kits". Cette démarche du gouvernement est surtout dictée par l'amenuisement des réserves de change du pays du fait de la baisse des cours du pétrole. Il faut dire que l'annonce de limiter le nombre d'opérateurs sur le segment du montage a fait craindre des répercussions sur le service après-vente et la disponibilité des pièces de rechange d'origine garantie d'autant qu'une quarantaine de concessionnaires sont menacés de disparaître du paysage automobile algérien. Le communiqué du ministère de Commerce de jeudi dernier, en indiquant que les importations de pièces de rechange pour automobile ne sont pas interdites, tente de rassurer à propos de ces préoccupations sur le service après-vente. Saïd Smati