Le match nul concédé par la JS Kabylie à domicile face à la Lanterne rouge du championnat, l'USM Blida (1-1) complique davantage sa situation au classement général. En effet, les Kabyles avec 18 points récoltés après 17 matches joués, soit une moyenne à peine d'un point par rencontre, se retrouvent à 2 points seulement du premier relégable, l'US Biskra. Bien que le parcours soit encore long, dans la mesure où il reste 13 matches à disputer, donc 39 points en jeu, il est clair que la JSK va mal. Au train où vont les choses, les camarades de Ferhani sont bien partis pour revivre le cauchemar de la saison passée avec un sauvetage in extremis de la relégation. Il faut dire que les statistiques de la JSK ne sont pas du tout rassurantes. Jugez- en : l'équipe après 17 matches joués n'a récolté que 3 victoires, elle a aligné une série de 9 matches nuls et elle a concédé 5 défaites. L'attaque kabyle, le maillon faible de l'équipe, n'a marqué que 17 buts, soit une moyenne d'un but par match. La défense a encaissé 23 buts, soit une moyenne de 1,3 but par match. Même à domicile, les Kabyles ont fait preuve d'une grande vulnérabilité puisqu'ils n'ont réussi à arracher les points de la victoire qu'à deux reprises contre le CRBT et l'USMH. À l'extérieur, la JSK est tout aussi faible avec une seule victoire à Blida. La phase retour n'a pas apporté un grand changement puisque l'équipe a encore concédé une défaite face à la Saoura et un nul à domicile face à l'USMB. Pour espérer s'éloigner de la zone rouge, la JSK doit rapidement inverser la courbe des résultats et renouer avec le succès auquel elle n'a pas goûté depuis la 7e journée du championnat de Ligue 1, c'est-à-dire depuis le 17 octobre 2017. Quatre mois de disette ! Impensable pour une formation du standing de la JSK. Le coach Aït Djoudi qui a été débarqué récemment, n'a gagné aucun match lors de son passage à la barre technique. La prochaine sortie contre le Paradou AC, une équipe redoutable, renseignera certainement sur les capacités des protégés de Saâdi à sauver le club d'une fin de saison cauchemardesque. Dès lors, une question s'impose : la JSK est-elle en danger ? Pour le coach Nourredine Saâdi, il est difficile de nier la complexité de la situation de la JSK. Saâdi : "J'ai des raisons d'espérer" "Dire que la JSK n'est pas en danger, c'est un peu prêter le flanc à un discours pessimiste. Dire que la JSK se porte bien, c'est mentir aux supporters. Moi, je dirais que la JSK traverse des moments difficiles depuis au moins la saison dernière. Tout le monde connaît dans quelles conditions l'équipe a été sauvée d'ailleurs de la relégation. Peu de choses ont été faites pour améliorer cet état de fait. Maintenant, nous sommes arrivés, nous prenons le train en marche pour tout faire afin de rectifier le tir et améliorer les résultats de l'équipe", confie Nourreddine Saâdi à Liberté. Et d'ajouter aussitôt : "Cependant, avec la réaction des joueurs, en dépit du résultat de la rencontre, je dirais que nous avons des raisons d'espérer. D'abord, je pense que sur le plan défensif l'équipe présente de meilleures garanties. J'espère que Guitoune sera rapidement qualifié pour apporter une meilleure maîtrise à ce niveau. Contre l'USMB, nous avons produit du jeu et créé beaucoup d'occasions de buts, en tout cas, plus que l'adversaire, mais l'inefficacité en attaque nous a trahis. Il faut continuer à travailler pour corriger nos lacunes". Pour Saâdi, "la JSK doit se ressaisir dès le prochain match contre le PAC à Bologhine, c'est une nécessite vitale. Les joueurs ont adhéré à mon discours et ma méthode de travail, c'est de bon augure". Saâdi est également revenu sur le but égalisateur de l'USMB, selon lui entaché d'une faute : "Je ne conteste pas le penalty, mais il faut dire que sur l'action, il y avait une charge contre notre joueur Djerrar que l'arbitre n'a pas signalée", dit il. Pour les observateurs en revanche, l'effectif très moyen de la JSK cette saison et le fait de n'avoir pas suffisamment renforcé la ligne d'attaque risquent de la priver d'un souffle nouveau lors de cette phase retour. SAMIR LAMARI