Des militaires turcs sont entrés hier en Syrie pour mener une offensive contre une milice kurde, au deuxième jour d'une opération marquée par des tirs de roquettes contre une ville frontalière turque. Le Premier ministre turc Binali Yildirim, cité par les médias, a déclaré que des militaires turcs étaient entrés à 11h05 (8h05 GMT) dans la région d'Afrine, contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), et que l'artillerie d'Ankara continuait de pilonner dimanche. Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre roquettes tirées depuis des zones contrôlées par les YPG ont frappé la ville frontalière turque de Kilis, faisant un blessé léger, d'après l'agence de presse Dogan, ajoutant que des batteries turques avaient immédiatement riposté. L'offensive turque, baptisée opération "Rameau d'olivier", risque de tendre davantage les rapports entre Ankara et Washington : les Etats-Unis soutiennent en effet une coalition arabo-kurde, dont font partie les YPG, pour combattre le groupe Etat islamique (EI). Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit espérer hier que l'offensive lancée par Ankara dans le nord de la Syrie contre une milice kurde serait terminée "en très peu de temps", alors que la ministre française des Armées Florence Parly a appelé la Turquie à cesser ses opérations contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe Etat islamique. R. I./Agences