Comme annoncé dans notre édition d'hier, le bureau fédéral et le directoire de la LFP, réunis au siège de la FAF, en présence du président Kheireddine Zetchi, ont décidé de qualifier les joueurs des équipes interdites de recrutement, à savoir le MCO, le CRB, le RCK, le CAB, le CRBAF, l'USMB, l'USMH et la JSMB. Cependant, le BF a assujetti la délivrance des licences des nouvelles recrues par une ponction complète des droits TV et de naming (parrainage) de ces clubs et d'un engagement écrit de régler les dettes envers les joueurs et/ou les entraîneurs avant le mois de mai prochain. Les représentants des clubs concernés devront, du coup, se présenter dès aujourd'hui au siège de la LFP pour retirer les licences contre la signature de ces engagements. Le BF a également décidé de qualifier le joueur de la JS Kabylie, Ali Guitoune dont le dossier avait été envoyé hors délais à la LFP (15 janvier à 00h06). La FAF a considéré finalement que des "contraintes administratives objectives" ont empêché le dossier de parvenir à temps au siège de la Ligue. Pour la FAF, "à partir du moment où l'ESS a réussi à avoir les licences des nouvelles recrues, il était devenu tout à fait normal que le reste des clubs incriminés soit traité sur le même pied d'égalité". En fait, le privilège accordé par l'ex-président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, à l'ESS a servi de prétexte finalement à la FAF pour revenir sur sa propre décision, à savoir que les équipes des Ligues 1 et 2, n'ayant pas réglé, avant le 15 janvier, les contentieux au niveau de la chambre de résolution des litiges sont interdites de recrutement. De là à dire que si Kerbadj avait appliqué les consignes, il serait aujourd'hui peut-être encore en poste. En tout état de cause, la problématique des dettes des clubs qui continuent à recruter à coups de milliards de centimes en dépit de bilans largement déficitaires n'est toujours pas réglée. Par ailleurs, le président du directoire chargé de gérer les championnats professionnels, Amar Bahloul, a affirmé que la décision prise par la FAF de retirer la délégation de gestion de la compétition au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) était loin d'être "un règlement de comptes". "Je tiens à préciser que cette décision de retrait ne constitue en aucun cas un règlement de comptes entre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et son homologue de la LFP, Mahfoud Kerbadj, même s'il existe des divergences et une différence de points de vue. Pourquoi ne pas attendre la fin de la saison ? La FAF a pris cette décision maintenant pour éviter que la situation n'empire entre les deux structures", a indiqué Bahloul lundi soir, à la télévision nationale. Dimanche, au cours de sa réunion à Sétif, le bureau fédéral de la FAF a décidé le retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la LFP. "Mise en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention relative aux relations entre la FAF et la LFP en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la LFP", annonçait la FAF. Et de préciser qu'"en attendant la tenue d'une assemblée générale élective de la LFP, le BF va charger un directoire, composé de Bahloul, Oumamar et Ali Malek, de gérer les affaires courantes". SAMIR LAMARI