La FAF décide du retrait de délégation de gestion à la LFP Zetchi débarque Kerbadj ! Dix mois après son élection à la tête de la Fédération de football, Kheireddine Zetchi est enfin parvenu à réaliser un objectif qui lui tenait à cœur : démettre Mahfoud Kerbadj de la tête de la Ligue de football professionnel. Hier, au cours de sa réunion à Sétif, le bureau fédéral de la FAF a décidé le retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au Conseil d'administration de la LFP. "Mise en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention relative aux relations entre la FAF et la LFP en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au Conseil d'administration de la LFP", annonçait la FAF sur son site tweeter 20 minutes à peine après le début des travaux du BF. Et de préciser qu' "en attendant la tenue d'une assemblée générale élective de la LFP, le BF va charger un directoire de gérer les affaires courantes", sans préciser la composante de ce directoire provisoire. Visiblement, ce directoire sera chargé de gérer les deux championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 jusqu'à la fin de saison à l'issue de laquelle de nouvelles élections seront organisées pour élire un nouveau président de la LFP. Dans son édition de jeudi, Liberté évoquait déjà cette possibilité. En fait, La LFP a agi conformément à l'article 20, convention signée entre la Fédération et la LFP, le 4 juillet 2011. Le MJS lâche Kerbadj "La présente délégation peut être retirée en cas : de violation des lois et des règlements en vigueur par les dirigeants de la Ligue de football professionnel, de non-respect des statuts et ou des règlements de la FAF, d'atteinte à l'ordre public ou à la moralité publique, de dissensions graves entre les membres de la Ligue empêchant son fonctionnement et/ou entravant ses activités, du non-respect des programmes et objectifs tracés par la FAF, de dysfonctionnements graves dans la gestion de la LFP", stipule l'article 20 qui précise qu' "en cas de retrait de délégation, la structure ( LFP, ndlr ) sera gérée directement par la FAF". C'est-à-dire qu'il appartient désormais à la FAF d'organiser les prochaines élections de la LFP. Que reproche exactement la FAF à Kerbadj ? Il va sans dire que le refus de Kerbadj d'appliquer la dernière décision d'interdire le recrutement à 8 clubs (ESS, MCO, CRB, RCK, CAB, CRBAF, USMB, USMH), blacklistés par la CRL de la FAF, et d'avoir remis les licences des nouvelles recrues à l'ESS alors que ce club est interdit de recrutement constitue la goutte qui a fait déborder le vase car ses nouvelles recrues, Banouh et Aouadj ont été alignées par l'ESS samedi, contre le MCA. Auparavant, Zetchi et Kerbadj ont longtemps entretenu ouvertement la polémique par médias interposés. En fait, Zetchi n'a jamais caché, depuis son intronisation à la tête de la FAF, son intention de mettre fin aux fonctions de Kerbadj et de faire élire un de ses proches à la LFP. Kerbadj lui avait d'ailleurs facilité la tâche en décidant de démissionner au mois de juin dernier. Cependant, contre toute attente, les présidents de club et surtout le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, ont demandé à Kerbadj de rester à son poste et d'honorer son mandat jusqu'à 2019. "La veille de l'Agex, j'ai eu un entretien avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a souhaité que je poursuive ma mission à la tête de la LFP", avait révélé Kerbadj, à ce titre, le 18 juin dernier. Apparemment, cette fois-ci, le MJS a lâché Kerbadj devant l'intransigeance de Zetchi qui a menacé Ould Ali El-Hadi de démissionner si Kerbadj ne partait pas. S. L. Lire le dossier