Au lendemain de la nouvelle condamnation de l'UA, par la voix du président de la commission africaine, Moussa Faki Mahamat, qui s'est dit, jeudi, profondément choqué par les déclarations du président des Etats-Unis sur l'Afrique, Donald Trump a prié, hier, Paul Kagame, le président de l'Union africaine, de transmettre "ses sentiments chaleureux" aux chefs d'Etat du continent. "Je sais que vous vous réunissez bientôt, et je vous prie de transmettre mes sentiments chaleureux" aux dirigeants africains, a dit le président américain après une rencontre avec son homologue rwandais au Forum économique mondial de Davos (Suisse). Couvrant son interlocuteur de propos élogieux, Donald Trump a parlé d'une "excellente discussion", "absolument merveilleuse" avec le chef d'Etat africain qu'il a eu le "grand honneur" de rencontrer à Davos. Paul Kagame a, de son côté, jugé que l'entretien avait été "bon", tout en indiquant que les deux hommes avaient parlé d'économie et d'échanges commerciaux. Rappelons que les ambassadeurs du groupe africain à l'ONU ont exigé "rétractation" et "excuses" du président américain, alors que le Sénégal et le Botswana avaient convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis dans leurs pays respectifs. Pour en revenir à la condamnation du président de la commission africaine ce jeudi, il a notamment déclaré : "Au moment où vos assises se tiennent, l'Afrique n'a pas encore fini de digérer les déclarations du président des Etats-Unis qui ont profondément choqué par les messages de mépris, de haine, de désir de marginalisation et d'exclusion de l'Afrique qu'elles ont véhiculés". Moussa Faki Mahamat a souligné que "de telles déclarations, venues à la suite d'autres sur la ville d'El-Qods et la réduction des contributions au budget de maintien de la paix à l'échelle mondiale, inclinent à penser que le multilatéralisme connaît une grave crise. Le continent ne saurait se taire à ce sujet". Merzak Tigrine