Le champion en titre ne fait plus peur. Avant-hier, les Sétifiens ont enchaîné un second échec d'affilée, le troisième en quatre matches, en s'inclinant par la plus petite des marges devant l'USB en ouverture de la 18e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis. C'est décidément la crise du côté de Aïn El-Fouara, du moment que leur équipe n'a plus gagné depuis son dernier succès qui remonte à la 14e journée face au DRBT, disputé le 8 décembre 2017 au stade du 8-Mai-1945 de Sétif. Bien qu'ils aient monopolisé le jeu durant pratiquement tout le match, les partenaires de Abdelmoumen Djabou sont finalement tombés sur un but venu d'un penalty "gracieux" offert par l'arbitre du match, Halalchi. En effet, contre le cours de jeu, Ogbi, sur une chevauchée, est bousculé par Haddouche dans la surface de vérité. L'homme en noir, sans hésiter, désigne le point de penalty comme s'il attendait "son occasion". Au fait, c'est la deuxième fois que les Sétifiens cèdent de cette manière après la fameuse défaite intervenue à la fin du match de la Coupe d'Algérie face à la JSS à Béchar, où l'arbitre Benbrahem avait offert un penalty imaginaire au profit des locaux. Une défaite qui a fait sortir de ses gonds le président Hassen Hamar lequel n'a pas hésité à pointer d'un doigt accusateur le chargé des désignations des arbitres auprès de la CFA, Mokhtar Amalou, qui est à ses yeux le premier responsable des déboires de son team faisant partie d'un complot qui vise son équipe. D'ailleurs, pour certains observateurs, l'équipe de Aïn El-Fouara est en train de payer les récentes déclarations incendiaires faites par son premier responsable, à l'image de ce qui s'est passé avant-hier sur la pelouse du stade 24-Février de Biskra. "Tout le monde a vu que le penalty obtenu par Biskra n'était pas valable. Je pense qu'il y avait plutôt une simulation plus un carton au joueur adverse. C'est Halalchi qui nous a fait perdre. Ce n'est pas normal qu'on s'acharne sur nous de cette manière. Nous avons déjà vécu le même scénario avec l'arbitre Benbrahem lors du match de la Coupe face à la JSS où il a accordé un penalty à la fin du match que lui seul aurait vu. Idem contre le MCA où on nous a privés d'un penalty. C'est trop ! Je ne vais pas me taire. Je vais saisir le président de la FAF et le ministre afin que cesse ce que je peux qualifier d'acharnement sur mon équipe. On ne veut pas que cette situation perdure encore avec tous les dangers qu'elle peut provoquer comme la violence dans les stades", a déclaré le président Hamar. Pour sa part, le coach Abdelhak Benchikha, qui n'a pas encore gagné le moindre match depuis qu'il est à l'ESS, et qui bute visiblement sur la même situation qu'il a héritée de son prédécesseur Madoui, a affirmé de son côté que son team "ne méritait pas de perdre", d'autant plus qu'il a jugé le penalty "très sévère". En attendant, les Ententistes vont se tourner vers la compétition continentale avec le déroulement la semaine prochaine de la première manche du premier tour des éliminatoires de la Ligue des champions d'Afrique face au représentant de la République centrafricaine, le Real Olympique Bangui.