Le salon "Carrefour emploi et Carrefour formation continue" qui a regroupé, pendant trois jours, une douzaine d'entreprises et une quarantaine d'écoles et d'instituts de formation à la Safex à Alger, a été clôturé jeudi. Les organisateurs se disent satisfaits de l'engouement que le salon a suscité. Cette année le salon a changé de format, mais la finalité reste la même, à savoir permettre aux demandeurs d'emploi et aux entreprises de se rencontrer. Auparavant "Carrefour emploi et Carrefour formation continue" étaient organisés séparément et à des périodes différentes. Cette année l'agence de conseil en communication et événementiel, 3C, organisatrice de ce salon a décidé de les jumeler en raison, notamment, de leur complémentarité. Ces deux événements, organisés conjointement dans des espaces mitoyens, se veulent être un carrefour de rencontres entre les écoles, les entreprises et les administrations en quête de compétences et de nouvelles recrues et les universitaires à la recherche d'un emploi, d'un stage ou d'une formation complémentaire. Si certains pensent que la situation difficile que traverse actuellement l'économie nationale pouvait constituer un obstacle à l'essor de ces deux domaines intimement liés, à savoir le recrutement et la formation, pour les organisateurs de ces événements, il existe tellement d'opportunités pour les entreprises et les demandeurs d'emploi qu'il faut juste dénicher. Certains secteurs économiques semblent échapper à l'emprise des contrecoups de la crise et l'objectif des organisateurs du salon "Carrefour emploi et Carrefour formation continue" est, précisément, d'aider à créer ce lien nécessaire entre l'offre et la demande afin de contribuer à l'émergence de partenariats bénéfiques pour les différentes parties en action. Des milliers de CV ont été déposés par les demandeurs d'emploi. Pendant trois jours, des milliers de diplômés de l'enseignement supérieur ou des Centres de formation professionnelle, garçons et filles, ont pris d'assaut les entreprises qui recrutent. Des centaines d'entretiens d'embauche ont été organisés. KIT Construction, une société spécialisée dans les aménagements des bâtiments et la maintenance d'habitation, a registré 1 200 demandes. KIT Construction a innové cette année, en mettant en place une plateforme numérique. Le demandeur d'emploi ne dépose pas de CV, mais il saisit sa demande sur micro-ordinateurs. L'entreprise a mis à la disposition des demandeurs d'emploi six ordinateurs. KIT Construction a affiché devant son stand ses offres d'emploi. La société cherche, entre autres, des financiers, des comptables, un contrôleur de gestion, un directeur de projet, des architectes prescripteurs, des ingénieurs en génie civil, mais également des plaquistes, des carreleurs, des maçons, des serruriers, des étanchéistes... Kit Construction ambitionne de devenir leader dans les métiers de la maintenance. L'entreprise a noué un partenariat avec une entreprise portugaise possédant une longue expérience dans le domaine de la maintenance au Portugal et en Afrique. D'ailleurs, près du stand dédié au recrutement, KIT Construction en a installé un autre réservé aux métiers de maîtrise. Des métiers "pour les stagiaires qui sortent des Centres de formation professionnellle et d'apprentissage (CFPA)", sont négligés, regrette Nadir Cherrouk. L'entreprise a enregistré 418 demandes pour les métiers de maîtrise. Le stand de l'entreprise Faderco a également connu un rush de demandeurs d'emploi. La société a reçu, les deux premiers jours, plus de 400 CV. Elle compte recruter une soixantaine de personnes. L'entreprise prévoit aussi d'embaucher 400 autres travailleurs pour l'usine qui vient d'ouvrir à Sétif. La représentante du laboratoire pharmaceutique El-Kendi a évoqué un grand nombre de CV déposés au stand de l'entreprise. La société a investi dans une extension de l'usine. Cette extension devrait être opérationnelle à partir de mars. Le stand de MFG a, aussi, été pris d'assaut par des milliers de jeunes diplômés. M. R.