Benhamena Mohamed, président de la section football du Ghali de Mascara, est revenu hier sur les graves incidents ayant émaillé la rencontre de seconde divison entre la JSMS et le GCM. "Depuis mon jeune âge, j'ai pratiqué le football et je suis au contact avec cette discipline. J'ai évolué au sein du Ghali 20 ans durant et j'ai joué sur presque toutes les pelouses du pays et ce qui s'est passé vendredi dernier à Skikda sort un peu de l'ordinaire. En ma qualité de président de la section football du GCM, je me suis déplacé à Skikda. La rencontre a débuté dans de bonnes conditions et le fair-play a régné durant toute la première mi-temps au cours de laquelle mon équipe est parvenue à inscrire le premier but. Au retour des vestiaires, et, dès l'entame de la seconde période des mouvements et des gestes de contestation étaient enregistrés dans les rangs de la galerie de Skikda. Les supporters locaux exerçaient une grande pression sur leurs joueurs. Même l'attitude des membres du comité a changé apès les mouvements de la foule. À la 64e minute les supporters ont envahi le terrain en s'en prenant aux joueurs locaux. Aucun de nos joueurs ou des dirigeants du GCM n'a été victime d'agression ou de harcèlement. La partie a été arrêtée pendant 29 minutes. En principe l'arbitre aurait du mettre un terme à la partie mais au contraire, il a exigé sa reprise. Dès lors, sous l'influence des incidents et la pression des dirigeants et des autorités locales présents l'arbitre adopta une toute autre attitude. Notre équipe défendait vaillamment le but inscrit en première période mais l'homme en noir en décida autrement. Il siffla d'abord un penalty imaginaire à la 88e minute, transformé par la JSMS. Non satisfait de ce résultat, il accorda aux locaux, dans les mêmes circonstances, un second penalty à la 90e minute. Le premier tir a été arrêté par notre gardien, mais le referee décida de le faire rejouer. Le second tir a également été contré par notre portier mais, encore une fois l'arbitre ordonna qu'il soit retiré. La troisième exécution fut transformée et l'arbitre a mis fin à la rencontre. Certes nos joueurs et nos dirigeants ont été épargnés mais les reproches sont dirigés contre l'arbitre qui a donné une autre tournure à la rencontre sans doute sous l'influence des supporters et des dirigeants de l'équipe locale", raconte Mohamed Benhamena. Et d'ajouter : "En application des règlements généraux en vigueur, nous allons adresser un rapport détaillé à la fédération et nous attendrons les résultats pour prendre une décision collégiale. Je suis très déçu de la réaction des autorités locales de Mascara qui ne se sont nullement inquiétées. Aucun responsable n'a pris attache avec le staff pour s'informer sur l'état de santé des joueurs et des dirigeants. Je suis doublement écœuré car le Ghali doit être la préoccupation de toute la ville de Mascara." il faut dire que ce qui s'est passé vendredi à Skikda, est la conséquence directe de ce qui s'est produit en fait la semaine précédente à Bordj Bou-Arréridj où avant le coup d'envoi de la rencontre CABBA-JSMS, l'entraîneur, Bouzidi a été agressé par un proche du club local, ce qui a nécessité son hospitalisation. La JSMS a joué cette rencontre sans entraîneur. Cependant, cette agression n'a suscité aucune réaction ni de la FAF ni de la LFP. Personne n'a osé condamner cet acte et encore moins sévir pour donner l'exemple afin que de tels actes ne se reproduisent pas. Il est normal du coup, que la semaine suivante, devant l'inertie de la FAF, que les clubs fassent comme bon leur semble dans un climat d'insécurité total dans nos stades ! A. Benmechta