Des scènes violentes qui caractérisent le profond malaise du football algérien On est juste au début de cette phase retour décisive et chaque journée enregistre son lot de violence dans nos stades et ce, sans oublier les critiques des joueurs, staffs et dirigeants contre les arbitres dans les matchs où ils estiment qu'ils favorisent les clubs locaux. Les derniers incidents qui ont eu lieu à Skikda lors du match JSM Skikda-GC Mascara (2-1), montrent, une fois de plus, que la phase retour décisive des championnats de Ligues 1 et 2 Mobilis s'annonce ausi violente que dramatique et des actions urgentes sont à faire pour éviter le pire d'ici à la fin de la saison où les enjeux inciteront les «perturbateurs» à des excès pouvant mener à mort d'homme. On est juste au début de cette seconde phase décisive des championnats et chaque nouvelle journée enregistre son lot de violence dans nos stades et ce, sans oublier les critiques des joueurs, staffs et dirigeants contre les réactions des arbitres dans les matchs où ils estiment qu'ils favorisent les clubs locaux. Et les deux derniers en date sont les incidents de Skikda et d'Oran. Ce qui s'est passé à Skikda n'est qu'un nouveau «scandale» après l'envahissement du terrain par les supporters de l'équipe locale, la JSMS, alors menée au score depuis la 15e minute du jeu sur son propre terrain par l'équipe visiteuse, le GC Mascara. Cela s'est passé à la 75e minute du jeu. Il a fallu l'intervention salutaire des services d'ordre pour que le match reprenne après presque une demi-heure d'arrêt, car simplement, les supporters skikdis étaient furieux contre leurs joueurs qui n'arrivaient pas à marquer. Et la pression sous laquelle a vécu l'arbitre de la rencontre était telle qu'il a dû arrêter trois fois la partie et ce, uniquement en seconde mi-temps. Les Skikdis demandaient un penalty à la 65e minute du jeu estimant que Mokhtar est crocheté à l'intérieur de la surface de réparation. L'arbitre laisse jouer. Et ce fut l'envahissement du terrain cinq minutes plus tard. Après la reprise, l'arbitre accorde un penalty au profit de Djilali devant les contestations des joueurs du GC Mascara. Mokhtar marque donc le but égalisateur. Mais, à la 80e minute du jeu, l'arbitre accorde un second penalty à Skikda après avoir indiqué une première fois le corner. Ce qui a bien évidement fait réagir les joueurs de Mascara, en vain. Plus grave encore, ce penalty tiré une première fois par Kedouri est dégagé par le gardien Younès. Mais l'arbitre décide de faire retirer ce penalty une seconde et une troisième fois pour que Zerguine marque le but de la victoire pour Skikda!... De plus et durant la même journée et sur le terrain de l'ASM Oran, alors que le match de cette formation face à ses hôtes de l'A Bou Sâada s'est terminé sur le score de nullité (0-0), les joueurs des deux formations n'ont rien trouvé de mieux à faire que de déclencher une bagarre générale qui a obligé les forces de l'ordre d'intervenir énergiquement pour séparer les deux parties. Quand ce sont les joueurs eux-mêmes qui déclenchent des bagarres et donc sont auteurs de violences, qu'attendre des supporters qui eux paient de leur poche pour venir voir leur équipe avec l'espoir d'une victoire avant d'être déçus souvent par des nuls voire des défaites à domicile? En Ligue 1, le dernier acte qui aurait pu être un déclencheur de violence s'est déroulé jeudi dernier à Biskra où l'arbitre de la rencontre a offert un penalty imaginaire au club local qui n'en demandait pas plus pour gagner. Pourtant, c'est le joueur local qui a fait la faute contre le défenseur sétifien, mais l'arbitre juge le contraire. Ce qui a fait réagir le président de l'Entente de Sétif, Hassan Hammar, qui a estimé que «mon équipe est visée par des arbitres et je vais voir le ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que le président de la FAF pour arrêter ces actes antisportifs des arbitres...» Encore une fois, cela se passe alors qu'on est au début de la phase retour. Ce qui doit interpeller tout un chacun des responsables à envisager la protection des joueurs, arbitres voire supporters de tout acte de violence. Le phénomène de la violence dans les stades est devenu monnaie courante même dans des matchs sans enjeux, et c'est ce qui est très grave à cette étape alors que trois mois nous séparent de la fin de saison et de ses enjeux incitatifs aux provocateurs pour des violences pouvant mener à mort d'homme...