La 30e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), qui se tiendra aujourd'hui et demain à Addis-Abeba (Ethiopie), abordera plusieurs questions d'importance capitale pour le continent, notamment celles relatives à la paix et la sécurité, la lutte contre le terrorisme ainsi que les réformes institutionnelles. "Vaincre la corruption : une option durable de transformation de l'Afrique", est le thème retenu pour cette 30e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement à laquelle prend part le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La paix et la sécurité sont à l'agenda de la réunion des dirigeants africains, qui examineront les moyens pour faire face en particulier à la radicalisation et l'extrémisme violent considérés comme les principaux facteurs derrière la menace terroriste. L'Algérie présentera un rapport sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique à l'occasion du sommet. Ce document figure parmi les plus importantes activités inscrites à la session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement prévue aujourd'hui et demain. En prélude au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA tiendra sa réunion ordinaire qui sera présidée par le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi pour examiner notamment la stratégie africaine de lutte contre le phénomène du terrorisme et de l'extrémisme violent. Dans le même sillage, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA examineront également la situation en Libye. Ainsi, il est prévu un autre sommet de haut niveau sur ce pays, présidé par le chef de l'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso. Il est également prévu une réunion du Comité des 10 sur la réforme du Conseil de sécurité ainsi que l'examen du rapport du Conseil de paix et sécurité sur le règlement des conflits en Afrique. Outre les sujets sécuritaires, la question de la réforme de l'organisation continentale sera examinée de près par les dirigeants africains qui éliront à la tête de l'UA le chef de l'Etat rwandais Paul Kagamé, qui succédera au président guinéen, Alpha Condé, arrivé à la fin de son mandat. Parmi les questions incluses dans le programme de réformes, figurent celles de l'indépendance financière d'une organisation continentale financée à hauteur de 80% par l'extérieur, la taxe Kaberuka sur les importations (0,2% par an), les réponses à la question migratoire notamment après le scandale des esclaves en Libye et les questions des conflits politiques, ainsi que le rajeunissement des cadres de l'Union. Ce 30e sommet s'étalera à l'occasion sur les réponses adéquates pour résoudre le problème de l'émigration qui s'est amplifié ces dernières années avec son lot de catastrophes humaines au large des côtes de la Méditerranée. R. I./Agences