Le dossier de l'ex-sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz, se réglera finalement au niveau de la FIFA. La FAF qui a résilié le contrat d'Alcaraz le 11 octobre 2017 pour insuffisance de résultats n'est pas parvenue à régler la question liée aux indemnités à verser pour le technicien espagnol. Les deux parties n'ont pas réussi en effet à sceller un accord concernant les modalités de rupture du contrat, même si la haute instance fédérale a tenté de trouver un terrain d'entente pour indemniser Alcaraz. La FAF, par le biais de son président Kheireddine Zetchi, a proposé 6 mois de salaire pour indemniser Alcaraz, ce qui représente la bagatelle de 360 000 euros, sachant que l'Espagnol touchait une mensualité de l'ordre de 60 000 euros. Une proposition qui a été refusée par l'ex-entraîneur de Grenade qui, du reste, a exigé le paiement de l'intégralité de ses honoraires, et ce, jusqu'à l'expiration de son contrat, à savoir la CAN 2019, soit 21 mois à payer. Du coup, la haute instance fédérale s'est retrouvée dans une situation délicate, sachant qu'elle aura à débourser plus de 1,26 million d'euros, soit près de 18 milliards de centimes. Zetchi avait même proposé de payer Alcaraz sur fonds propres, mais le MJS a refusé arguant qu'une entité privée n'avait pas le droit de verser de l'argent dans une fédération sportive nationale. Devant l'impossibilité de signer un accord, le manager d'Alcaraz a saisi, il y a une semaine, la FAF et son avocat pour l'informer de sa décision de recourir à la FIFA pour le rétablir dans ses droits. Contactée par Liberté, une source autorisée de la FAF a confirmé le recours du manager d'Alcaraz à l'arbitrage de la FIFA sans donner plus de détails. Selon une source digne de foi, la FAF aurait pris attache avec un avocat français pour défendre son cas. Un dossier en béton a été préparé avec tous les griefs retenus contre Alcaraz, à l'image de la chute vertigineuse des résultats et son refus de demeurer à Alger pour effectuer son travail et ses allers-retours répétés entre Alger et Madrid. Selon les termes du contrat révélé par Liberté, au mois de septembre 2017, le seul objectif inscrit noir sur blanc c'est la qualification à la CAN 2019. Et au moment où il avait quitté les Verts, l'EN était toujours en course pour la CAN 2019. La FAF ne pouvait même pas redéployer Alcaraz dans une sélection des jeunes ou à la DTN, car ce contrat stipule clairement qu'"Alcaraz est recruté en tant que sélectionneur national de l'EN A". L'intermède à la tête de la sélection des locaux, ponctué d'une humiliante élimination du CHAN 2018 contre la Libye, n'était pas prévu dans le contrat. Alcaraz a donc effectué une mission pour laquelle, contractuellement, il n'était pas payé et pour laquelle il ne pouvait pas donc être rendu responsable de l'élimination. à noter que c'est la commission du statut du joueur de la FIFA qui aura à trancher dans ce dossier, après avoir reçu les rapports des deux parties.