Le congrès a, en outre, décidé de confier la direction du conseil national exécutif (majliss echoura) à un président élu, au lieu du président du parti, comme cela se faisait auparavant. Le bureau exécutif, lui, sera présidé par le premier secrétaire national. Le premier congrès du FJD, organisé après six ans d'existence de cette formation politique, a reconduit Abdallah Djaballah pour un nouveau mandat à la tête du parti, coupant ainsi court aux rumeurs faisant état de son retrait de la scène politique. "Hier, les militants, ont insisté pour que le cheikh Djaballah reste à la tête du Front El-Adala", a confirmé un responsable de cette formation, en précisant toutefois, que Djaballah verra les charges politiques, qui lui incombaient jusque là, allégées, afin de lui permettre de se consacrer aux questions de formation, de théorisation et d'orientation du parti. Selon notre source, le premier congrès du FJD a, pour cela entériné, une restructuration qui consiste en une nouvelle répartition des rôles entre les structures exécutives et consultatives, en vertu de laquelle, il a été procédé à la création du poste de premier secrétaire national, auquel échoit désormais la gestion du bureau national, et les questions exécutives. Le congrès a, en outre, décidé de confier la direction du conseil national exécutif (majliss echoura) à un président élu, au lieu du président du parti comme cela se faisait auparavant. Le bureau exécutif, lui, sera présidé par le premier secrétaire national. Sur le plan local, il a été créé également un poste de président du conseil des wilayas, afin de mieux gérer les conseils mais, en préservant le bureau exécutif. Il s'agit d'une répartition des tâches et une séparation des pouvoirs entre les instances consultatives et exécutives, alors qu'il y avait une seule présidence, en ce sens, que chaque instance à son propre président, comme nous l'a affirmé Khelifa Hadjera dit Nacereddine, qui occupe le poste de chargé de l'organique au sein du FJD, et non moins responsable de la commission d'organisation du congrès, qui a précisé, que cette nouvelle structuration sera à même d'"alléger des charges qui incombent au président Abdallah Djaballah, afin de lui permettre de se consacrer aux questions de formation, de théorisation et d'orientation du parti en matière de grandes questions et d'intérêt pour le parti". Aussi, le FJD a mis en place une instance d'orientation, de contrôle et d'habilitation qui aura pour mission d'orienter les politiques générales, et la formation du cadre dirigeant. Sur ce même plan organique, au lendemain du congrès, les délibérations se poursuivaient encore pour dégager les membres du conseil consultatif qui tiendra sa première réunion dans un délai de deux semaines, pour élire les personnes qui auront la mission de présider le poste de premier secrétaire national du FJD, et du président du majliss echoura, a indiqué en outre, notre source. Ces amendements statutaires du parti, s'ils répondent à des exigences de conformité avec la loi sur les partis, interviennent dans le cadre de la préparation de la formation de Djaballah aux prochaines échéances électorales notamment la présidentielle de 2019. Un rendez-vous que le parti entend mieux préparer, pour ne pas rééditer la débâcle des élections législatives auxquelles il a pris part au sein de l'alliance islamiste avec El-Bina et Ennahda, pour n'obtenir que quinze sièges. Soit une débâcle dont il convient de tirer la leçon, d'où la restructuration interne comme prélude à une nouvelle aventure électorale de Djaballah, seul ou en tant que candidat de l'opposition. A. R. [email protected]