Le président du Front de la justice et du développement (FJD - El-Adala), M. Abdallah Djaballah, a indiqué vendredi à Alger que son parti ne particpera pas aux élections locales prévues le 29 novembre prochain en raison de "l'absence de garanties quant à des élections transparentes et honnêtes". Lors d'une rencontre avec les cadres du parti de la wilaya d'Alger, M. Djaballah a précisé que la décision de non participation à ces échéances a été prise au niveau du Madjliss Echoura (conseil consultatif) au terme de consultations au niveau de l'ensemble des bureaux du FJD à travers le territoire national. Le président du FJD a fustigé le "monopole" de l'organisation et de la supervision des élections par l'administration et la justice et le "rejet" des appels à les confier à une instance nationale indépendante. Pour M. Djaballah, les élections sont devenues une simple étape de l'action politique. En décidant de ne pas prendre part aux élections, le FJD adresse "une critique à l'autorité qui ne respecte pas les principes du véritable pluralisme démocratique", a précisé le président du parti, soulignant que ce dernier "poursuivra son militantisme politique". En marge des travaux de la rencontre et en réponse à une question sur la position de son parti à l'égard du nouveau gouvernement, M. Djaballah s'est interrogé sur la capacité du nouvel exécutif à apporter du nouveau après avoir été incapable de le faire 15 années durant. Concernant le plan d'action du gouvernement du Premier ministre Abdelmalek Sellal présenté devant les membres de la chambre basse du parlement, le président du FJD a souligné que son expérience lui a appris à ne prêter attention qu'aux actions concrètes. Par ailleurs, M. Djaballah a dénoncé le film offensant le Prophète (QSSSL) et les caricatures publiées récemment par un journal français, appelant les pays musulmans à intervenir pour faire de l'atteinte à l'islam et à ses symboles "une ligne rouge" à ne pas franchir.