L'asthme ne guérit pas, mais il se soigne. Dans le cas contraire, il tue. Dans un environnement pollué et polluant, à l'instar des grandes villes d'Algérie, ce sont cinq millions de personnes qui sont atteintes d'asthme, dont deux millions vivent des crises sévères. D'après des spécialistes, plus d'un malade sur trois — utilisant des médicaments anti-asthmatiques— continue de fumer, 26% ne savent pas comment réagir en cas de crise et 23% ne disposent pas de traitement adapté. C'est ce qui ressort de la IVe Journée internationale de l'allergologie organisée, jeudi dernier, à l'hôtel El-Aurassi, par l'Association nationale des allergologues privés (Anap). Cette manifestation médicale a vu la participation de plus de 600 personnes, dont 500 médecins spécialistes issus des cinq branches de la médecine (dermatologues, allergologues, pneumo-phtisiologues…). Les participants ont eu le mérite de révéler que l'asthme est le nouveau fardeau de l'Algérie. Certaines personnes présentant les symptômes de l'asthme pourraient ne jamais recevoir de diagnostic à cet effet. Par conséquent, elles ne pourront jamais suivre de traitement adéquat de l'asthme, ni assurer la maîtrise de leurs symptômes. Aussi, indique-t-on, sur le plan éducation, les asthmatiques ont une compréhension imparfaite du mode d'emploi de leurs médicaments ou de certains concepts, comme la maîtrise de l'asthme. Et dire que l'asthme figure parmi les maladies chroniques les plus répandues dans le monde. Il affecte plus de 300 millions de personnes. La prise en charge à long terme de cette maladie permettra aux patients de la maîtriser. Ainsi, les asthmatiques pourront mener une vie normale et active. En revanche, les consultations médicales d'urgence, les hospitalisations, l'absentéisme scolaire et professionnel, les limites à l'activité physique, les nuits d'insomnie et les décès causés par l'asthme démontrent l'existence de lacunes graves et de besoins non satisfaits dans le monde entier. Pour les spécialistes, les personnes asthmatiques doivent jouer le jeu de la sensibilisation et de la prévention en arrêtant, en premier lieu, de fumer. Le message est passé. F. B.