A la faveur de la semaine arabe sur l'asthme, une maladie chronique qui affecte des dizaines de milliers de personnes à travers le territoire national, une fois de plus, la pollution atmosphérique est désignée ennemie n°1. Vient ensuite l'habitat précaire où l'extrême humidité ambiante constitue, selon les spécialistes des affections respiratoires, un facteur déclenchant. D'après une enquête de l'Institut national de la santé publique (INSP), l'asthme est crédité d'un taux de morbidité de 35% et constituerait le deuxième motif d'hospitalisation, et constituerait plus de 50% de l'ensemble des pathologies respiratoires. A ce propos, on se rappelle le cri d'alarme lancé récemment par le docteur Halima Lahmer, pneumo-phtisiologue au CHU de Constantine. « Les risques sanitaires liés à l'émanation de gaz d'échappement automobiles et notamment les poids lourds sont élevés à Constantine, d'autant qu'une étude épidémiologique a démontré une concentration très élevée de polluants toxiques dépassant largement le seuil de tolérance. » Pour sa part, le docteur Farida Bourghoud, chef de service au centre des maladies respiratoires domicilié à l'avenue Rahmani Achour, a souligné que les symptômes de la maladie étaient souvent liés à des polluants précis, entre autres le plomb et le dioxyde de carbone. Ces polluants constitueraient, en outre, des facteurs aggravants chez les personnes allergiques « en provoquant une multiplication des crises d'asthme et même une sensibilisation chez des individus prédisposés génétiquement ». Une sensibilisation qui peut débuter, selon cette même source d'information, chez un fœtus et ce dès la 22e semaine de gestation. Une femme avertie...