Le numéro vert mis à la disposition des citoyens pour signaler les fuites d'eau a énormément aidé les services concernés dans la localisation des pannes et facilité leur réparation. L'effectif insuffisant et assez réduit des équipes de l'ADE explique certainement les lenteurs dans la détection et la réparation des canalisations d'AEP endommagées surtout dans les communes les plus importantes où le réseau est le plus dense. Des millions de mètres cubes d'eau potable sont perdues chaque année à cause des fuites d'eau qui n'ont cessé d'apparaître dernièrement. À ce propos, le directeur de l'ADE de Mostaganem, M. Mokhdar Sid Ahmed nous a expliqué les causes "réelles" de ces fameuses fuites qui ne cessent de faire couler beaucoup d'eau et d'encre dans la presse locale et nationale ; il s'agit en fait de la vétusté du réseau AEP qui arrive à bout de souffle et en fin de vie après des décennies de services. Certaines canalisations installées dans les vieux quartiers de la ville de Mostaganem datent de l'époque coloniale et doivent être remplacées. Ces fuites d'eau ont globalement coûté pas moins de 240 000 000 de centimes, et 5775 ont été réparées pendant l'année 2017 par l'ADE de Mostaganem. Selon le directeur de l'ADE, le coût moyen d'une réparation est estimé à 4000 DA. Des lacunes qui avaient été localisées au niveau des branchements particuliers sur le réseau de desserte. De nombreux branchements, opérés une décennie auparavant, avaient coïncidé, à l'époque, avec une pénurie d'équipements et de produits de qualité, c'est ce que révèlent des sources bien au fait de la situation. Une partie du réseau AEP a été modernisée dans la limite du cahier des charges de l'Algérienne des Eaux mais il reste beaucoup à faire en la matière. C'est un lourd fardeau que supporte annuellement le Trésor public non sans provoquer des désagréments pour les abonnées des quartiers et sites concernés par les réparations puisque l'ADE est contrainte de couper l'alimentation en eau durant le moment de l'intervention des équipes de réparation. M. SALAH