L'organisation imposée en conséquence a consisté en le renforcement des équipes d'intervention, en ouvriers et en moyens de locomotion plus appropriés. Ainsi, depuis le 1er juillet, trois nouvelles brigades, dotées de motocycles, sillonnent artères, rues et ruelles de la ville pour recenser les fuites, avec leur localisation précise. Dans la foulée, quatre autres équipes d'intervention sont dépêchées, le lendemain, en vue d'opérer les réparations nécessaires, affirme-t-on à la direction locale de l'Algérienne des eaux, qui compte énormément sur le civisme des citoyens pour signaler les défauts que la mise à l'épreuve continue du réseau de desserte en eau potable vient de révéler. Quelque 4000 fuites d'eau ont été jusque-là recensées à travers les quartiers et cités de Mostaganem. Un mois après la relance de l'opération à grande envergure, pas moins de 240 fuites ont été colmatées. “C'est l'amélioration de la desserte en eau potable qui a mis à nu, voire exacerbé, toutes les défaillances de la canalisation constituant le réseau d'alimentation en eau potable de la ville !", a-t-on expliqué à la direction de l'unité ADE de Mostaganem, qui gère la desserte de l'eau potable à travers 28 communes sur les 32 que compte la wilaya. Les lacunes sont localisées au niveau des branchements particuliers sur le réseau de desserte. De nombreux branchements, opérés plus d'une décennie auparavant, avaient coïncidé, à l'époque, avec une pénurie d'équipements et de produits de qualité, répondant aux normes requises, sur le marché local. Le non-respect des normes fut ainsi à l'origine de la détérioration précipitée de la canalisation dont la réfection se révélera particulièrement onéreuse, dès lors que la réparation induisait également la remise en l'état de la voirie urbaine abîmée lors des travaux. Des réfections qui, finalement, n'auront pas tenu longtemps. En effet, depuis quelques mois, au lendemain de la mise en service du complexe hydraulique du MAO, l'eau du Chélif s'est mise à ruisseler partout. Outre les fuites, des débordements de réservoirs et autres bâches d'eau, que les propriétaires, particuliers ou institutions de l'Etat n'avaient pas doté de flotteurs, ont également été signalés en différents sites. Une situation à laquelle il fallait s'attendre, selon la direction de l'ADE. “Le réseau, qui, jusque-là, jugulait quelque 6 heures d'eau par jour, a été subitement soumis à une pression continue, en H24, il fallait tout de même s'attendre à certains soucis techniques, de fuites, d'éclatement... Les branchements effectués n'étaient pas toujours faits selon les normes. Du coup, ce sont tous les défauts de la canalisation de desserte qui ont été mis en évidence !", a-t-on précisé. M. O. T.