Un épisode nouveau et fâcheux est à enregistrer dans les annales noircies du secteur de la santé dans la wilaya de Mostaganem. En effet, le service d'hémodialyse sis à proximité des UMC de Tigditt dans la ville de Mostaganem, où nous nous sommes rendu à plusieurs reprises pour nous enquérir de l'état des lieux et la situation de la prise en charge des patients n'est pas en reste. Et la partie visible de l'iceberg est sans doute la saturation du service en question où quatre personnes "se tassent" dans une seule pièce destinée aux séances de dialyse. Au total 170 insuffisants rénaux y sont inscrits et admis pour une structure qui est censée n'en accueillir que 98. Construit il y a plus de vingt ans, ce service est carrément "à bout de souffle'', de l'aveu même de la chef de service qui était clairement ravie de s'adresser à un journaliste pour pouvoir lancer son message aux supérieurs hiérarchiques dans l'optique d'une amélioration de la situation. Le fait le plus grave, en effet, est que six appareils d'hémodialyse sont en panne depuis lundi dernier, laissant en rade plusieurs patients, réduits à subir une seule séance par semaine au lieu des quatre hebdomadaires obligatoires ! C'est dire le calvaire enduré par les malades quotidiennement et la pression sur le personnel médical composé de moins d'une dizaine de médecins spécialistes, ce qui représente une grosse charge de travail. À ce propos, un jeune médecin fraîchement sorti de la Faculté de médecine de Mostaganem et ayant obtenu un poste au sein du service nous a indiqué que "les médecins souffrent de l'explosion du nombre de malades issus des wilayas limitrophes à l'exemple de Relizane, Mascara, Chlef, etc., ce qui déséquilibre fortement la qualité de la prise en charge". Selon le directeur de l'EPSP, "la panne enregistrée dans les six appareils est due à la forte tension accumulée sur ces machines". Enfin, les 90 malades de la localité de Achaâcha ont pour leur part également crié leur désarroi de ne pas avoir de service d'hémodialyse à l'EPH de Achaâcha et doivent parcourir quelque 100 km pour faire les séances de dialyse à l'hôpital Hammadou-Hocine de Sidi-Ali. M. Salah