Durant cette journée d'étude organisée par l'Institut culturel italien, différents archéologues, architectes et chercheurs ont évoqué dans leurs communications les projets et les travaux réalisés depuis 1962 entre l'Algérie et l'Italie dans le secteur de la conservation et la restauration du patrimoine culturel algérien. "Quand un peuple s'engage à protéger et à valoriser son passé, en vérité il prépare son avenir", a indiqué Pasquale Ferrara, ambassadeur d'Italie en Algérie. Cette déclaration a été faite lors d'une journée d'étude ayant pour thème "Patrimoine et valorisation", organisée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria par l'Institut culturel italien d'Alger. Dans son allocution, M. Ferrara a insisté sur le fait que la "culture est une source d'innovation pour transformer la diversité culturelle en ressource". Tout en ajoutant : "Nous voulons présenter aujourd'hui (hier, ndlr), un panorama de la coopération culturelle entre l'Italie et l'Algérie dans plusieurs domaines où l'esprit de coopération et de solidarité qui animent les relations entre nos deux peuples a trouvé dans le patrimoine culturel une symbolique dans l'appartenance commune sur la Méditerranée." Selon l'ambassadeur, sur le volet de la conservation et de la restauration des biens culturels "nous avons inscrits de belles pages, et ce, à travers plusieurs opérations, notamment la formation. Cette journée prend la forme d'un bilan de la relation bilatérale entre nos deux pays", a-t-il ajouté. Et de conclure : "En même temps, notre réflexion est d'envisager des projets conjoints, de nouvelles perspectives et stratégies pour favoriser la valorisation à grande échelle du patrimoine dans sa diversité et sa pluralité, qui pourrait être aussi la clé de voûte pour la promotion touristique du pays." Pour sa part, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a informé lors de son intervention qu'il faudrait "encourager ce partenariat entre les deux pays, et également à élargir la collaboration entre l'Algérie et l'Italie, car notre pays regorge de richesses qui n'ont pas encore été découvertes". Suite à l'ouverture officielle de cette journée d'étude, les différents chercheurs, archéologues et architectes sont revenus dans leurs communications sur cette coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Italie dans le secteur de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel algérien qui existe depuis 1962. Réparti sur deux sessions ayant pour thèmes "La coopération italo-algérienne" et "La valorisation et la sauvegarde du patrimoine culturel", le public, composé d'étudiants et de professionnels, a pu assister à diverses conférences portant sur "La collaboration algéro-italienne : de la conservation à la restauration du patrimoine culturel algérien", "L'ICCROM et l'action internationale pour la conservation des biens culturels", "Fouille de sauvetage algéro-italienne de la poste de Tipasa : un modèle de partenariat en archéologie préventive" ou encore "La protection du patrimoine culturel et la lutte contre les trafics de biens culturels. Quel enjeu ?". Par ailleurs, cette rencontre a été une bonne occasion pour la directrice de l'Institut culturel italien, Maria Bataglia, de présenter le programme que réalisera le pays de la botte en 2018 dans le cadre de "Italie culture méditerranée", qui vise à "valoriser et à amplifier les échanges dans les multiples secteurs culturels". Au menu des concerts, expositions, rencontres littéraires, représentations théâtrales... Hana Menasria