Le ministère de l'Education nationale assure, encore une fois, que les portes sont ouvertes pour tous les enseignants révoqués désireux de déposer un recours auprès des directions de l'éducation. Après avoir pris les dispositions jugées opportunes pour mettre fin au débrayage du Cnapeste, Nouria Benghabrit laisse, cependant, une porte de sortie à ce syndicat. Ainsi, elle a annoncé, hier, sur sa page facebook, que toutes les mesures appropriées seront prises dans les plus brefs délais pour la réintégration des enseignants licenciés. Elle a indiqué, à ce propos, que les portes "sont ouvertes" pour tous les enseignants désireux de reprendre leur poste de travail. La ministre de l'Education nationale a précisé, dans ce sens, que les enseignants licenciés peuvent déposer un recours auprès des directions de l'éducation. "Sensible à la situation des enseignants et en droite ligne des orientations du président de la République sur le renforcement du dialogue et de la concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux, le ministère de l'Education nationale confirme, encore une fois, que les portes sont ouvertes pour tous les enseignants désireux de déposer un recours auprès des directions de l'éducation, et que toutes les mesures appropriées seront prises dans les plus brefs délais", a écrit, en effet, Mme Benghabrit. Cette décision de la ministre vient, pour rappel, après le bras de fer engagé avec le syndicat gréviste dans le but de mettre fin à la grève. Un recul de la part de la tutelle ou une nouvelle tentative de briser le mouvement de ce syndicat après l'échec du dialogue ? Difficile de juger de la finalité de cette décision, qui reste, dans la forme, du moins, discutable, puisqu'elle vient quelques jours seulement après la décision de licenciement. Les actions de protestation entreprises par les lycéens à travers plusieurs régions du pays, en solidarité avec les enseignants licenciés, ont, sans aucun doute, pesé dans la nouvelle posture qu'adopte le ministère de l'Education nationale vis-à-vis des grévistes du Cnapeste. La tension, qui s'est installée dans certains établissements, a commencé à se faire sentir, comme le démontrent les marches et sit-in organisés par les élèves qui n'ont pas hésité à battre le pavé. Il faut également rappeler que dans une déclaration à la presse, avant-hier, en marge de sa visite à l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance (Onefd), la ministre avait affirmé que les enseignants licenciés pouvaient déposer un recours auprès des directions de l'éducation pour leur réintégration, et ce, dans le cadre d'une commission paritaire. Elle avait rappelé, par la même occasion, la décision de la justice qui a déclaré illégale la grève du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), et les mesures prises dans ce cadre, soulignant que "tout ce que fait le ministère s'inscrit dans le cadre de l'application de la loi". Malgré toutes ces décisions, la grève n'a pas pour autant connu son épilogue. R. N.