Le président de l'APC de Bouzeguène, Rachid Oudali, qui comptait lancer incessamment un projet de réalisation d'une zone d'activité sur un terrain domanial situé au lieudit "Azaghar", nous a informés, lundi dernier, que ledit projet risquait d'être quelque peu retardé en raison du fait qu'il venait de recevoir une demande d'opposition écrite émanant d'un comité de village de la commune de Bouzeguène. Selon le maire, qui n'a pas tenu à révéler, pour le moment, le nom du comité de village concerné, cette demande d'opposition écrite et revêtue du cachet du village concerné a été déposée au secrétariat de la mairie et adressée au maire de la commune. Il y a trois semaines, le P/APC de Bouzeguène, qui avait réuni les comités des 24 villages que recèle la commune, a réitéré devant les représentants des villages qu'il comptait tenir parole sur ses promesses de campagne, notamment celle qui consiste à récupérer, jusqu'au dernier centimètre, tout le foncier communal et domanial qui a fait l'objet d'un accaparement illégal et disproportionné. Depuis quelques années, la commune de Bouzeguène peut se targuer d'occuper le haut du podium en matière d'oppositions citoyennes puisque tous les projets vitaux ont suscité une réaction "brutale" des villageois ou de citoyens. Des réactions qui bloquent le développement communal. À titre d'exemple, l'alimentation de la commune d'Aït Zikki en gaz naturel a été retardée de deux ans par des oppositions qui ont émané des citoyens de Bouzeguène. Certes, ces oppositions ont été entretemps levées, mais les dégâts sont tels que le raccordement en gaz avance comme escargot, ce qui fait que la mise en service du gaz au profit de cette commune montagneuse et fortement isolée pourrait intervenir peut-être en 2019, soit malheureusement avec quatre ans de retard. En outre, le rêve de tous les jeunes de Bouzeguène s'est évaporé, à savoir le projet du stade communal car bloqué aussi par des villageois. Toujours est-il que le P/APC compte réunir, pour une seconde fois, les comités de villages afin de les associer à son plan de récupération du foncier communal qui a subi, impunément, un détournement massif opéré par des citoyens, depuis plusieurs décennies, alors que les anciens élus n'ont jamais tenté de s'attaquer au phénomène d'occupation illégale des terrains communaux. KAMEL NATH OUKACI