Déférés en fin de semaine devant le parquet de Aïn Beïda (25 km à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Oum El-Bouaghi) pour les chefs d'accusation de détention illégale d'un équipement sensible, procédure de recherches archéologiques sans autorisation de l'autorité concernée (ministère de la Culture), non-déclaration de découvertes archéologiques, délits de commercialisation de structures résultant de fouilles, les deux mis en cause ont été écroués. C'est suite à l'exploitation d'informations faisant état d'un accord de vente concernant un appareil sensible de détection des métaux et un ensemble de pièces archéologiques que les investigations entamées par les enquêteurs ont permis d'identifier et neutraliser, en plein centre-ville de Aïn Beïda, le vendeur âgé de 44 ans en compagnie d'un individu âgé de 38 ans. Le premier était en possession d'un appareil de détection de métaux de fabrication américaine, un ensemble de pierres de diverses formes et couleurs, deux pièces de monnaie ancienne, une statuette en bronze, 5 téléphones portables, 5 puces de divers opérateurs téléphoniques, et divers documents traitant les méthodes d'exploration des métaux. Quant au second individu, il était en possession de 3 téléphones portables. Les enquêteurs ont aussi récupéré des pièces archéologiques diverses lors de la fouille du domicile de ce dernier. L'analyse des pièces archéologiques par l'expert culturel de la direction de la culture a prouvé leur importance historique. La poursuite des investigations par les enquêteurs leur a permis de conclure que les suspects sont des spécialistes dans la recherche, l'exploration des pièces archéologiques et leur vente à des prix exorbitants par le biais des réseaux sociaux. K. Messaad