« Quels jeux aimez-vous le plus jouer entre amis ? » ; Si vous posez cette question à nos étudiants, vous aurez beaucoup de chances qu'ils vous parlent de Domino, de la Coinche ou du « Loup-garou ». Mais pourquoi des jeux encore plus populaires comme le jeu d'échecs ou le Scrabble ne sont pas autant cités ? Quelles différences entre ces deux catégories ? Et qu'est ce qui fait l'attrait vers l'une et la nonchalance vers l'autre ? « Si on est peu nombreux et qu'on n'a pas beaucoup de temps, je préfère le Domino, sinon quand on veille entre amis, rien de mieux qu'un enchainement de Loup-garou jusqu'au levée du jour. » Telle est la réponse d'un étudiant de l'EHEC à notre précédente question, et les témoignages d'une dizaine d'autres étudiants ne sont que des paraphrases à celle-ci. Naturellement, la première interrogation qui nous vient à l'esprit est le lien qui peut exister entre les jeux mentionnés (Loup-garou, Uno, Domino, etc.) Il y a au moins deux principales raisons à cet engouement ; la première, c'est que ce sont des jeux dits « d'ambiance », c'est-à-dire ceux qui mettent en relation plusieurs joueurs, le but du jeu n'est pas tant de gagner que de passer un moment agréable ensemble. L'aspect relationnel est au cœur du divertissement, et les interactions entre joueurs se font très régulières. Prenons l'exemple du jeu Loup-garou, Il y a un temps de discussion au cours duquel chacun doit tenter de découvrir la véritable identité de chaque joueur, toute la richesse et la subtilité du jeu résident dans l'observation et les tractions « sociales », c'est la principale raison de son succès à en croire les témoignages des étudiants. La deuxième raison est indéniablement le degré de concentration requis.En effet, Uno ou Taboo n'exigent pas autant d'attention qu'un Scrabble, ceci est dû à l'aspect ludique et rigolo de ces jeux de société. Selon « leblogbebe.com », Uno est indiqué à partir de 7 ans en raison du système sophistiqué de comptage de points ; on comprend donc qu'un adulte ne fera quasiment aucun effort intellectuel pour jouer, cet effort étant consommé durant sa journée d'études. En parallèle, les échecs exigent un tel niveau d'implication mentale qu'on les définit comme un sport « Le sport est un terme définissant un grand nombre d'exercices, physiques voire intellectuels de loisir » (source : Wikipédia) Pas l'idéal quand on veut décompresser... En plus de l'aspect social et le degré de concentration s'ajoutent bien d'autres facteurs moins clairs qui influencent la préférence de nos étudiants, comme par exemple le peu de moyens nécessaires et la longévité des parties. Au final, on dira que l'étudiant recherche beaucoup plus une récréation de l'esprit qu'un exercice de ce dernier. Anis BOUZIDI Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC)