Le compartiment action de la Bourse d'Alger n'a connu aucune introduction en 2017, relève le rapport annuel de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Le marché des actions à la Bourse d'Alger compte actuellement cinq titres cotés : la chaîne EGH El-Aurassi, le groupe Saidal, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm. Le rapport indique qu'une demande de visa d'admission au compartiment PME de la Bourse d'Alger a été présentée par une société exerçant dans l'hôtellerie et le tourisme. La demande a été examinée par les services techniques de la Cosob. Mais la Commission a décidé d'ajourner l'attribution du visa au motif que l'émetteur doit revoir la présentation et le contenu du projet exposé dans la notice d'information. Des actions de sensibilisation et de sollicitation auprès de différentes instances ont été entreprises en vue d'augmenter le nombre de titres au niveau de la Bourse d'Alger, notamment auprès du Forum des chefs d'entreprise (FCE), ainsi que des pouvoirs publics pour ce qui est de la sortie du Fonds national d'investissement (FNI) du capital des sociétés dont il est actionnaire via la Bourse. En matière d'indicateur, le rapport relève une régression de l'ordre de 11,34% sur une année de la capitalisation boursière, passant de 45,778 milliards de dinars en 2016 à près de 40,6 à fin 2017. L'année dernière a été marquée par une forte régression des échanges sur le marché des actions, de l'ordre de 62,47%. Le volume transigé a connu, aussi, un net recul de l'ordre de 40,66 % par rapport à l'exercice 2016. La Cosob relève un nombre insignifiant de transactions par intermédiaire en opération de Bourse (IOB). "Ce qui dénote l'ampleur du travail à faire en termes de démarchage et de conseil de la clientèle", estime-t-elle, indiquant que l'IOB BNP Paribas El-Djazaïr domine le marché depuis plusieurs années. "L'effort de conseil et de démarchage de clients potentiels semble faire défaut en 2017, puisque 125 comptes titres, seulement, ont été créés par toutes les banques", ajoute la Cosob. "Par comparaison au volume et au nombre de transactions en Bourse, cela renseigne que de très nombreux comptes sont restés inactifs — les détenteurs ont préféré constituer une épargne passive au lieu de boursicoter —, d'où le grand travail qui reste à faire en matière de communication, de démarchage et de conseil envers les investisseurs pour dynamiser le marché et augmenter sa liquidité", souligne la Commission, qui évoque un groupe de travail installé auprès du ministère des Finances pour proposer un projet de texte pour la modernisation du cadre législatif régissant le marché financier. La Cosob a fait aussi état d'un groupe de travail dont elle fait partie en association avec l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), qui a élaboré un mémorandum d'entente de la place pour le développement du marché financier qui est soumis au ministère des Finances. "Dans ce rapport, les membres du groupe ont réalisé un diagnostic approfondi des facteurs endogènes et externes entravant le développement du marché, et a dressé plusieurs recommandations. Ce rapport est une actualisation de l'étude déjà réalisée par le Pnud, élargie à d'autres facteurs non évoqués par l'étude précédente, en particulier l'impact de l'économie informelle et de la politique de bonification", indique la Cosob. M. R.