Le pont Seybouse, au niveau de la commune de Chihani, nécessite une rénovation, car les fellahs ne peuvent plus rejoindre leurs terres qui se trouvent sur l'autre rive. Ces agriculteurs se plaignent de ce problème du fait que l'écrasante majorité des terres se trouvent au-delà de ce pont. Ce pont est donc le seul passage pour ces cultivateurs. En dépit des doléances, maintes fois renouvelées aux élus locaux et les lettres adressées aux responsables de la wilaya, rien ne semble avoir été fait. Les promesses demeurent pour le présent vaines, même si un bureau technique a fait une étude minutieuse pour la réfection de ce pont. Une visite sur les lieux aurait été effectuée récemment par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. Celui-ci n'avait évoqué que l'aménagement de la route Est-Ouest, qui relie la localité à la municipalité de Asfour, sur une distance qui dépasse largement une vingtaine de kilomètres, en traversant justement le lieu dit Bounaffa, alors que cette passerelle constitue une des priorités pour l'ensemble de la population, car son état dégradé les empêche d'entretenir leur terres restées en jachère. Ce lieu de passage obligatoire constitue le seul espoir pour les habitants, leur facilitant les déplacements d'une rive à l'autre, en particulier les fellahs de la commune qui sont propriétaires de plusieurs superficies de terres arables en ce lieu enclavé. Profitant de l'isolement de ce lieu et de l'abandon du pont, la mafia du métal s'est permis d'arracher les supports pour les écouler au marché noir. Notons que ce pont, réalisé il y a plus de quarante ans, a de nombreux traits de ressemblance avec celui du pont suspendu de Constantine, un véritable joyau, si seulement les autorités lui accordent l'intérêt qu'il mérite. T. B.