Le quasi-mutisme observé par les talibans depuis la récente offre de pourparlers de paix du président afghan Ashraf Ghani reflète des divisions internes et une réticence à négocier avec un gouvernement qu'ils considèrent illégitime, selon des analystes. La proposition faite par le président le 28 février, qualifiée de "courageuse" par des responsables américains, n'a suscité qu'une froide réponse de la part des insurgés qu'elle place de fait face à un dilemme. Refuser tout net de parler aux autorités fournirait une justification aux forces afghanes et américaines qui pourraient s'en saisir pour intensifier leurs raids aériens. Mais accepter pourrait desservir les talibans, qui affirment de longue date que le gouvernement afghan n'est qu'une marionnette au service des Etats-Unis, et porter atteinte à la crédibilité du mouvement en interne. R. I./Agences