La wilaya de Mila, à vocation agricole, s'inscrit petit à petit dans la politique nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures. Des dizaines de petits exportateurs animent localement ce segment sous la bannière de la Chambre de commerce et d'industrie Beni Haroun (CCI). Les opérateurs locaux sont désormais présents sur de nombreuses places commerciales internationales, indique le directeur de la CCI, Abdelwaheb Taïba. Les produits de la terre et certains articles industriels produits dans la wilaya de Mila sont désormais disponibles sur des marchés africains (Tunisie, Mauritanie), européens (Italie, Royaume-Uni) et asiatiques (Qatar, Jordanie, Inde, Malaisie, Hong Kong et Emirats arabes unis), selon notre source. En effet, selon le bilan d'activité de l'année 2017, les opérateurs impliqués dans ce créneau ont exporté pour 1 220 442,96 euros de produits agricoles, d'articles industriels et de matières premières. Les produits semi-finis occupent la première place des matières exportées àpartir de Mila : il s'agit de fibres de polyester. Pas moins de 729 000 kg de cette matière ont été exportés vers la Turquie, le Liban et la Tunisie, pour une somme de 670 000 euros. En deuxième position viennent les produits de la terre et les matières premières : l'escargot, l'oignon sauvage, le piment, les dattes, le blé, l'huile d'olive, les pattes de poulet, le marbre blanc et le kaolin. Ces produits ont été exportés vers une dizaine de marchés internationaux, notamment italiens, indiens, jordaniens, anglais et émiratis. Le créneau a rapporté à la profession environ 533 000 euros. Par ailleurs, un industriel de la région a pu mettre sur le marché marocain pour plus de 19 000 euros de pots en papier et de carton. Au total, 4 176 400, 80 kg de marchandises, toutes matières confondues, ont été exportées par les opérateurs locaux durant l'année 2017. Cela a été qualifié de "bon signe" par le directeur de la CCI, qui appelle, par ailleurs, les partenaires de son organisme à s'implsiquer davantage dans l'activité, afin d'améliorer les retombées en devises des exportations. Kamel B.