Dans une conférence de presse tenue hier, le chef de la diplomatie russe a estimé que si Londres est incapable de répondre aux questions de Moscou au sujet de l'affaire Skripal, c'est que cette dernière n'est qu'une histoire montée de toutes pièces, et la Russie insistera sur l'établissement de la vérité. Sergueï Lavrov a affirmé que "s'il s'avère que le Royaume-Uni n'a pas de réponses aux questions de la Russie à la prochaine réunion du conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), prévue pour le 4 avril prochain, c'est que l'affaire Skripal n'est qu'une provocation", a affirmé, lundi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Le ministre russe des Affaires étrangères, qui a déclaré : "Nous avons diffusé des questions très concrètes, en entière conformité avec la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC)", a également indiqué que "ces questions avaient été adressées au Secrétariat technique de l'OIAC, ainsi qu'à nos collègues britanniques et français, notamment après l'apparition d'informations — et le Président Macron en a parlé — sur une participation active de la France à l'enquête". "L'incapacité de nos collègues britanniques à y répondre ne signifiera qu'une chose : que c'est une invention ou, plus concrètement, une provocation grossière", a-t-il fait remarquer. "La Russie insistera sur la précision de tous les faits, sur l'établissement de la vérité dans l'affaire Skripal", a souligné le chef de la diplomatie russe, en rappelant que le conseil exécutif de l'OIAC se réunirait sur l'initiative de Moscou. Pour conclure, il a estimé que l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal au Royaume-Uni pouvait être dans l'intérêt de Londres pour détourner l'attention du Brexit au sein de la population britannique. R. I./Agences