Escarmouches quotidiennes, patrouilles de sécurité, nouvelles tranchées creusées à Minbej, ville du Nord syrien, où les soldats de la coalition internationale emmenée par Washington et les forces kurdes qu'ils appuient consolident leurs positions face à la menace d'une offensive de la Turquie. Depuis plusieurs semaines, le président turc Recep Tayyip Erdogan se montre intraitable. Il veut lancer ses forces contre la région de Minbej, où sont pourtant stationnées des troupes américaines soutenant les combattants kurdes, fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Des menaces à prendre au sérieux. L'armée d'Ankara et des supplétifs syriens ont récemment conquis Afrine (nord-ouest), au terme d'une offensive lancée le 20 janvier contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), classée groupe terroriste par Ankara mais alliée de Washington. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière turque, la région de Minbej est hautement stratégique. R. I./Agences