Les médecins résidents, qui boycottent toujours l'examen de fin de cycle, ont décidé de durcir le ton en poursuivant leur mouvement de protestation enclenché depuis plusieurs mois déjà. Ainsi, à Annaba, quelque 600 sur les 1 056 médecins résidents, dépendant du CHU Ibn-Rochd d'Annaba, ont décidé du maintien du mouvement de grève jusqu'à satisfaction de leur plateforme de revendications. S'exprimant au nom du Conseil autonome des médecins résidents d'Annaba (Camra), le Dr Rabah Righi a indiqué que les participants à cette réunion de concertation ont unanimement déploré le rejet catégorique par la tutelle de toute révision de loi relative au Service national les concernant. Les protestataires ont réitéré leur demande de prise en considération par les autorités publiques de leur droit au bénéfice de la carte militaire, tel que décidé par le ministère de la Défense nationale, dès le mois d'août 2017. À Sidi Bel-Abbès, à l'issue d'une assemblée tenue hier durant plus de trois heures, au niveau de la faculté de médecine de l'université Djilali-Liabes, les 500 médecins résidents du CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès, affiliés au Camra, ont, à l'unanimité, décidé de poursuivre leur grève. Selon Nadir Mellah, médecin résident, représentant le Camra, "la poursuite de la grève est la meilleure réponse aux décisions prises par le ministre de la Santé qui a conditionné leur application par l'arrêt de la grève et la reprise du travail". À Oran, les médecins résidents — au nombre de 2 500 dans la wilaya —, qui ont finalement décidé, après un débat et un vote, de poursuivre la grève, ont exprimé "le rejet total des propositions faites par le ministre de la Santé". C'est ce qui nous a été confirmé par l'un des délégués des résidents du Camra, au sortir d'une AG qui a duré plusieurs heures. Pour les médecins résidents, les propositions contenues dans le PV, sanctionnant la rencontre entre les délégués du collectif Camra et le ministre, "sont trop floues sur bien des points, et trop loin de ce que nous attendions", nous explique-t-on. Durant l'AG et suite au vote à une large majorité pour la poursuite de la grève, des contre-propositions ont été préparées par les médecins résidents d'Oran. Elles seront transmises au Camra sous peu. Enfin, à Constantine, plus qu'une sonnette d'alarme, c'est un code rouge qu'ont déclenché, hier, les médecins résidents, lors d'une assemblée générale, qui a réuni l'ensemble des grévistes à l'amphithéâtre de l'Institut de pharmacie. Les quelque 1 200 médecins, qui ont assisté à ce conclave, ont réaffirmé leur volonté à poursuivre leur grève. Tous les services étaient représentés à cette assemblée (gynécologie obstétrique, neurologie, cardiologie, radiologie, ORL), et tous ont répondu présent à l'appel du Camra-Constantine, lancé en réaction, nous dit-on, au "chantage" du ministère, à propos de l'application des mesures proposées que la tutelle a conditionnée par la fin de la grève. De nos correspondants