Résumé : Dr Malek, de son côté, exhorte Anissa à prendre son destin en main... Elle reconnaît que Mourad n'avait jamais été un bon père pour sa fille, et cette dernière le détestait. Le médecin quitte les lieux, en lui recommandant de se reposer davantage. Une semaine passe... Anissa reprenait des forces. Ilham était déjà sur pied, et c'était elle-même qui venait chaque matin lui rendre visite. La jeune femme ne vivait plus que dans l'espoir de reprendre sa vie en main. Mourad était revenu la voir une seule fois, et lui avait encore reproché son inconscience. Cependant, elle a pu rétorquer plus fermement, et lui avait fait aussi endosser son irresponsabilité envers sa fille. S'il avait consenti à la garder auprès de lui, alors qu'elle se rendait à ce salon de coiffure, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Cette fois-ci, l'homme avait ravalé sa colère et était parti en maugréant. Elle s'était plutôt sentie soulagée d'avoir pu, pour une fois, lui crier sa haine au visage. C'était le week-end, la journée était radieuse. Ilham courait dans tous les sens, et montrait à sa maman ses dessins. Anissa les regardait, puis l'incitait à faire mieux. Alors l'enfant reprenait méthodiquement son travail, et revenait à la charge. Quelqu'un tape à la porte de la chambre. La jeune femme relève les yeux de sa lecture pour reconnaître Azzedine, qui venait d'entrer, les bras chargés. -Bonjour Madame, comment allez-vous ? Un peu déroutée par cette visite qu'elle n'attendait pas, Anissa se redresse sur son lit : -Je vais mieux, et Ilham aussi. L'homme sourit en jetant un coup d'œil à la petite fille penchée sur son cahier de dessin : -On dirait que tout rentre dans l'ordre. -Oui, grâce à Dieu. Azzedine dépose ses paquets, et s'approche de l'enfant : -Alors qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? Elle relève les yeux vers lui et sourit : -Je dessine. Regarde... Elle lui montre un petit gribouillage de couleurs sur son cahier : -J'ai colorié l'ours et le mouton, maintenant je dessine un chat. -Oh ! Mais c'est merveilleux. Tu dessines bien Ilham. -Maman me dit toujours que je pourrais faire mieux. -Moi, je trouve que tu dessines bien. Regarde un peu ce que je t'apporte. Il prend un petit sac d'enfant qu'il ouvre pour en ressortir une boîte de crayons de couleurs, quelques cahiers de coloriage, une boîte de peinture et deux tablettes de chocolat. Ilham bat des mains : -C'est pour moi ? -Pour qui d'autre alors ? Nous n'avons que toi ici ma chérie. L'enfant prend fébrilement le sac et le reste, puis se met à sautiller : -Maman... Maman... Maintenant, j'ai beaucoup de choses à prendre avec moi à la crèche. Regarde... Regarde... Elle brandit ses affaires et montre aussi le chocolat. Anissa sourit : -Qu'est-ce qu'on dit ? -Merci. -Merci qui ? -Merci papa. (À SUIVRE) Y. H.