Résumé : Alors qu'Ilham sillonnait les rues, Anissa était encore au salon de coiffure où on l'avait métamorphosée. Coiffée et maquillée, elle est tout à son avantage et fin prête à se rendre à sa fête. .Elle se relève et secoue sa jupe, avant de se retourner pour constater que sa fille n'était plus là. Son sang se fige dans ses veines. -Ilham. Ilham, se met-elle à crier. Ilham.Quelqu'un a-t-il vu ma fille ? Les séchoirs s'arrêtent, et les femmes se regardent... Une coiffeuse lance. -Votre fille ? C'est la petite qui faisait du coloriage sur sa chaise ? Celle qui avait le cartable rose ? -Oui. Ses affaires sont là... Mais elle a disparu. Anissa porte une main à son cœur qui cognait dans sa poitrine et tente de reprendre son souffle. -Quelqu'un l'a-t-il vue ? Une jeune femme, assise au fond de la salle, juge opportun de la rassurer. -Elle ne doit pas être loin. Peut-être s'était-elle rendu au petit coin ? Une coiffeuse secoue sa tête. -Non. Je l'ai vue regarder par la porte vitrée, avant de sortir. -Vous l'avez vue sortir, et vous n'avez rien fait pour la retenir ?, s'écrie Anissa, qui était au bord de la crise de nerfs. Où s'est-elle donc rendue ? La coiffeuse hausse les épaules. -Je ne suis pas sa nounou, madame. Au lieu de perdre du temps à demander aux gens s'ils ont vu votre fille, partez plutôt à sa recherche. Anissa allait riposter, lorsqu'un coup de klaxon la fait sursauter. Elle porte la main à sa gorge, puis se cache le visage. -Mon Dieu. C'est Mourad mon mari qui vient me chercher. Il me tuera. Il me tuera sûrement si je lui apprends que sa fille a disparu. Compatissante, une dame se lève et s'approche d'elle pour la prendre par les épaules. -Allons, ma petite dame... Pourquoi vous alarmer autant. La petite est peut-être en train de jouer juste à côté du salon. Anissa se reprend. Elle essuie d'une main rageuse les larmes qui coulaient sur ses joues, et prend hâtivement ses affaires. -Vous avez raison. Ilham est parfois instable.Même lorsqu'elle est à la maison, elle trouve toujours le moyen de sortir pour jouer sur le palier. Sans plus attendre, elle ouvrit la porte vitrée du salon, et se rue à l'extérieur. Son maquillage avait coulé, et son visage était imbibé de rimmel et de fard à paupières... Son mari descend de son véhicule et s'approche d'elle. La vue de son épouse en larmes, et des femmes qui s'étaient agglutinées au seuil du salon n'étaient pas pour le rassurer... -Anissa ! Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce que c'est que cette peinture sur ton visage, et pourquoi ces larmes ? La jeune femme déglutit. Elle voulait dire quelque chose, mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle étouffait, et arrivait à peine à reprendre son souffle. Son mari la secoue. -Veux-tu m'expliquer se qui se passe enfin ? Quelqu'un-t'a-t-il agressée ? Anissa sentit ses jambes se dérober sous elle.Elle porte une main à sa tête. Son mari aura juste le temps de l'empêcher de s'affaler sur le sol. Les clientes et les coiffeuses du salon qui s'étaient rapprochées se mettent toutes à parler en même temps si bien que l'homme ne saisit rien de leur papotage. Enfin, une femme accourt avec un verre d'eau, et tente d'en faire boire quelques gorgées à Anissa. Cette dernière ouvre les yeux. Elle avait le teint blafard, et un regard perdu. Elle s'accroche au bras de son mari, et tente de se redresser avant de murmurer. -Mourad. Ilham a disparu ! (À SUIVRE) Y. H.