Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a insisté, lors de sa visite hier à Jijel, sur la nécessité d'enseigner aux nouvelles générations un islam typiquement algérien. Sans trop s'étaler sur le sujet, Mohamed Aïssa a évoqué à demi-mot un islam moderne qui vise à lutter contre les courants extrémistes qui viennent de l'extérieur. Lors de l'inauguration de l'école coranique de Taher, le ministre s'est montré satisfait, notamment du rôle primordial que va jouer cet établissement au sein de la société. Doté d'une salle de conférences et de plusieurs salles de classe, cette école coranique pourra accueillir quelque 400 élèves de tout âge, a-t-on fait savoir. À ce sujet, Mohamed Aïssa a suggéré d'ouvrir les portes de ce genre d'écoles à tous les secteurs, notamment ceux de la culture et de l'enseignement. "Il ne faut pas que son rôle soit destiné uniquement au cadre religieux", a-t-il déclaré. "Elles pourront servir comme salles de révision aux candidats au bac, aux diverses activités culturelles et aux conférences scientifiques", dira le ministre. À l'école coranique et de l'enseignement de l'islam d'El-Milia, visitée il y a une dizaine d'années de cela par le président de la république Abdelaziz Bouteflika, le ministre a demandé aux responsables de cet établissement religieux de déposer un cahier des charges afin de la transformer en institut de formation des imams et des agents de mosquée. Les opérations de financement vont être assurées par le ministère des Affaires religieuses, a-t-on expliqué. Il est également question d'ouvrir un internat afin de permettre aux apprenants des autres régions de rejoindre l'établissement. Poursuivant son périple, l'hôte de Jijel a visité la mosquée d'El-Kennar Nouchfi et la grande mosquée de Jijel baptisée Mohamed-Taher-Saheli, avant de jeter l'ancre à la maison de la culture Omar-Oussedik où il a donné le coup d'envoi du séminaire scientifique sur le développement technique et son impact sur la science et le savoir. RAYAN MOUSSAOUI