Des dizaines de milliers d'étudiants défilaient à nouveau hier au Bangladesh contre des quotas dans l'administration, l'un des plus importants mouvements pour s'opposer à la Première ministre Sheikh Hasina au pouvoir depuis une décennie. La mobilisation étudiante, qui a débuté dimanche, s'est mue en manifestations de masse d'une ampleur rarement vue dans ce pays pauvre d'Asie du Sud. Dans la capitale Dacca, des cortèges chantant des slogans bloquaient des axes routiers majeurs, paralysant le trafic déjà notoirement encombré de la mégapole. Des manifestants ont également investi la prestigieuse université de Dacca, point de départ de la contestation et où l'usage de la force par la police en début de semaine a fait une centaine de blessés. À Chittagong, deuxième ville la plus peuplée de cette nation de 160 millions d'habitants, les étudiants ont bloqué une ligne ferroviaire. Des manifestations ont également engendré des perturbations dans les grandes villes de Khulna, Barisal, Kushtia, Comilla, Mymensingh et Gopalganj.