Une vingtaine de jeunes, au moins, ont été interpellés, samedi dernier, dans la commune de Barika, à Batna, suite à des émeutes déclenchées par la population de la ville qui demandait à être, régulièrement, alimentée en eau potable. Les manifestants ont exprimé leur colère en barricadant, à l'aide de pneus brûlés, les portes du siège de la mairie, refusant tout dialogue avec les autorités locales. Ils ont également détruit une des annexes de l'APC, située sur la route de Djezzar et ont blessé deux membres de l'exécutif. Immédiatement alertées, les forces de la brigade antiémeutes se sont déplacées sur les lieux et ont vite fait de disperser les émeutiers, en utilisant des bombes lacrymogènes. Cette montée de colère est due, selon les contestataires, au fait que leurs foyers ne sont alimentés en eau potable, qu'une fois par mois. Une affirmation, néanmoins, démentie par l'un des responsables de l'APC, qui a affirmé, hier, sur les ondes de la radio locale Cirta, que les services concernés se sont déplacés sur les lieux et ont vérifié que l'eau coulait dans les robinets, le jour même. Par ailleurs, il a ajouté qu'une enquête a été ouverte pour définir les vraies raisons de ce mouvement de contestation. M. B.